Mises à jour bimensuelles – 27 juin 2025

27 juin 2025 | Ping Yu Ni


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Chers lecteurs,

 

Les dernières semaines ont été mouvementées. Une escalade importante du conflit entre Israël, l’Iran et les États-Unis a abouti à un récent cessez-le-feu. Sans surprise, les prix du pétrole ont été volatils au cours de cette période, mais les marchés boursiers mondiaux sont demeurés résilients. Nous nous penchons sur ces événements et sur d’autres éléments que nous surveillerons au cours de la seconde moitié de l’année.

 

Évolution marquée de la situation au Moyen-Orient en seulement quelques semaines

 

L’armée israélienne a mené des frappes aériennes contre les installations nucléaires de l’Iran le 12 juin. Sur le marché du pétrole, la réaction a été immédiate : les prix ont enregistré l’une de leurs plus fortes hausses depuis un certain temps. L’Iran a riposté en lançant une série de frappes de missiles contre Israël et a fait la menace de nouvelles représailles si d’autres pays intervenaient. Malgré tout, les États-Unis sont entrés dans la mêlée en menant une série de frappes ciblées sur des installations nucléaires iraniennes. L’Iran a répliqué en lançant ses propres frappes contre une base militaire américaine au Qatar, mais celles-ci avaient été largement signalées à l’avance et ont davantage eu une valeur symbolique. Un cessez-le-feu a depuis été annoncé pour mettre fin à ce qui a déjà été qualifié de « guerre de 12 jours ».

 

La région a des antécédents de trêves rompues, et la nature stratégique de la rivalité de longue date donne à penser que cette histoire n’est peut-être pas terminée, mais qu’un nouveau chapitre pourrait commencer. Du côté des placements, la principale préoccupation demeure le risque potentiel pour le marché pétrolier, car près de 20 % du pétrole mondial transite par le détroit d’Ormuz. L’Iran a déjà menacé de perturber ce point névralgique, mais le scepticisme demeure, compte tenu des dommages qu’une telle mesure lui causerait et infligerait à son plus important client pétrolier : la Chine.

 

Retour des droits de douane, du « Big Beautiful Bill » et de l’économie au premier plan dans les semaines et les mois à venir

 

En ce début d’été, trois enjeux occupent notre attention : les dates limites tarifaires, la One Big Beautiful Bill Act et l’évolution de l’économie.

 

Du côté des droits de douane, deux échéances approchent. Le 9 juillet, les droits de douane réciproques, qui avaient été abaissés et fixés à 10 % pour une foule de pays, devraient expirer. Par ailleurs, le 12 août, le délai de grâce de 90 jours convenu entre la Chine et les États-Unis prendra fin. En théorie, les droits de douane devraient augmenter considérablement par la suite. Toutefois, il est possible que des accords soient conclus ou que des prolongations soient octroyées afin de gagner du temps pour les négociations. Il semble que la Chine et les États-Unis se soient entendus sur un certain cadre pour un accord, même si les détails n’ont pas été révélés. Il est difficile de faire des prédictions, mais la vigueur du marché boursier mondial donne à penser que les marchés ne sont pas trop inquiets.

 

Le gouvernement américain ne ménage pas ses efforts pour faire adopter la One Big Beautiful Bill Act. Le projet de loi représente la principale mesure législative du président Trump et comprend notamment une prolongation des baisses d’impôt et une augmentation des dépenses militaires. Le marché des obligations d’État américaines a montré des signes d’inquiétude lors de l’annonce initiale du projet de loi, les marchés craignant l’incidence potentielle à long terme sur le déficit budgétaire du gouvernement. Toutefois, les taux obligataires ont depuis reculé, ce qui reflète une atténuation des préoccupations ou l’idée que des changements importants pourraient être apportés au projet de loi prochainement. Quoi qu’il en soit, les investisseurs se concentreront inévitablement sur cette question au cours des semaines à venir.

 

Le facteur le plus important du deuxième semestre de l’année pourrait être l’évolution des données économiques et des prévisions des sociétés. Les marchés surveilleront les indicateurs de toute incidence potentielle de la hausse des droits de douane, que ce soit sous la forme de pressions sur les prix ou d’un ralentissement de la croissance. Quelques signes ont émergé ici et là, mais, dans l’ensemble, les indications d’une incidence importante sur l’économie américaine sont limitées jusqu’à présent. Si les données demeurent résilientes, la confiance à l’égard des perspectives de bénéfices des sociétés augmentera, ce qui ouvrira la voie à de nouvelles possibilités de progression des actions.

 

Rendements étonnamment bons malgré les manchettes

 

Au cours de la première moitié de l’année, les rendements des placements ont été raisonnables, ce qui est impressionnant compte tenu des circonstances. D’une part, cela nous a rappelé que, malgré les manchettes qui peuvent sembler préoccupantes ou troublantes, les marchés peuvent faire preuve de résilience et qu’il est important de ne pas se laisser influencer par les événements à court terme. D’autre part, les marchés boursiers se situent actuellement à des sommets records ou proches de ceux-ci, ce qui indique que les attentes ont également augmenté. Ce contexte laisse une certaine place à la déception et à un affaiblissement potentiel dans l’éventualité où les trajectoires de l’économie et des bénéfices s’avèrent moins favorables que prévu. Nous ne voulons pas laisser une confiance excessive s’installer; c’est pourquoi nous demeurons vigilants, malgré un regain d’optimisme.

 

Nous demeurons à l'écoute.

 

Le Groupe Martin Roy