« De l’adversité vient l’opportunité.»
- Benjamin Franklin, politicien et coauteur de la déclaration d’indépendance des États-Unis.
Les sujets abordés
- Les perspectives économiques
- Notre stratégie d’investissement
- Rappel de cotisation REER & CELI
Les perspectives économiques
Un dialogueur (chatbot) chinois en intelligence artificielle (IA) a secoué les marchés américains cette semaine. Effectivement, l'application DeepSeek a dépassé ses concurrents occidentaux, dont ChatGPT d'OpenAI, pour devenir l'application gratuite la plus téléchargée aux États-Unis peu après son lancement. Le logiciel de dialogue aurait été développé pour environ 6 millions de dollars américains, soit une fraction du coût que les géants occidentaux de la technologie ont réservé pour alimenter et déployer des produits et services d'IA, y compris un projet de 500 milliards de dollars américains mené par OpenAI et ses partenaires.
Comme largement attendu, la banque centrale du Canada a abaissé son taux directeur de 3,25 % à 3 %, sa sixième baisse consécutive. Le communiqué d'accompagnement soulignait que l'assouplissement substantiel effectué jusqu'à présent produisait l'effet stimulant souhaité sur l'économie canadienne. Il est important de noter que la Banque du Canada estime désormais que les risques pesant sur l’inflation sont à peu près équilibrés autour de l’objectif de 2 %.
Cet extrait de la déclaration d’ouverture de la conférence de presse du Rapport sur la politique monétaire est important :
« Malheureusement, les droits de douane rendent les économies tout simplement moins efficaces et font baisser la production et les revenus. La politique monétaire ne peut pas contrebalancer ces effets, mais nous pouvons aider l’économie à s’ajuster. Puisque l’inflation est revenue autour de la cible de 2 %, nous sommes mieux placés pour être une source de stabilité économique. Cependant, nous ne pouvons pas contrer une production plus basse et une inflation plus élevée en même temps avec comme seul instrument de politique monétaire : le taux directeur. Pour déterminer notre réponse de politique monétaire, nous devrons évaluer avec soin et mettre en balance : les pressions à la baisse sur l’inflation découlant de la faiblesse de l’économie; et les pressions à la hausse sur l’inflation attribuables aux prix plus élevés des intrants et aux perturbations des chaînes d’approvisionnement. »
La première semaine du retour de Trump au pouvoir a été marquée par une avalanche de décrets et de nombreuses nouvelles alors que le président s’exprimait sur une série de sujets, notamment les tarifs douaniers, les réductions d’impôts, les prix du pétrole et la politique de la Fed. Une approche moins agressive que prévu à l'égard de la Chine, du moins au début, parallèlement à de nouvelles discussions sur des réductions d'impôts, a soutenu les actifs plus risqués alors que le S&P 500 a atteint de nouveaux sommets, que le TSX s'est redressé et que les marchés du crédit sont restés optimistes.
Quelle semaine et nous ne sommes que jeudi matin !
Sur le long terme, les marchés boursiers ont tendance à être dictés par deux facteurs : les bénéfices des sociétés sur le marché et la valeur que les investisseurs sont prêts à accorder à ces bénéfices. Ces derniers tendent à fluctuer au gré des hauts et des bas de l’économie. L’économie étant naturellement portée vers la croissance, la croissance des bénéfices est plus souvent positive que négative. Les valorisations, en revanche, sont davantage influencées par l’humeur des investisseurs. Elles peuvent varier, parfois de façon marquée, d’une année à l’autre, selon que les investisseurs prévoient une amélioration ou une détérioration des conditions.
Par ailleurs, nous croyons que les gains futurs des marchés dépendront de plus en plus des bénéfices, car les valorisations sont déjà relativement élevées. La croissance des bénéfices de l’indice S&P 500 a été d’environ 3 %, 6 % et 12 % respectivement au cours des trois dernières années. Cette croissance a été alimentée en grande partie par les sociétés technologiques à grande capitalisation, dont la croissance des bénéfices a été soutenue par les dépenses en immobilisations liées à l’intelligence artificielle. Cette tendance devrait changer cette année. La croissance du côté des technologies devrait demeurer robuste, mais la croissance dans les autres secteurs devrait s’élargir et s’accélérer tout au long de l’année, ce qui devrait se traduire par une croissance des bénéfices d’environ 15 % pour l’ensemble du marché au cours des prochaines années. Parmi les facteurs favorables qui sont susceptibles de soutenir les bénéfices, mentionnons l’allègement de la réglementation, la baisse des impôts et une réaccélération subséquente de la croissance économique.
En résumé, le marché américain n’est pas bon marché. Ce facteur à lui seul ne pose pas de problème, car les valorisations élevées n’ont jamais été d’une grande utilité pour nous éclairer sur l’avenir du marché à court terme. Toutefois, ce contexte donne à penser que les attentes sont élevées, en particulier dans certains secteurs, et que les sociétés devront produire les bénéfices escomptés qui se reflètent dans les cours boursiers actuels. Voilà l’un des principaux défis que nous entrevoyons pour l’année à venir. Par conséquent, nous surveillerons de près la période de publication des résultats en cours et porterons une attention particulière aux perspectives des équipes de direction des sociétés.
Notre stratégie d’investissement
Selon les années, il arrive qu’en dépit d’une augmentation des profits et du dividende, le cours de l’action fasse du surplace ou parfois baisse. En 2024, bien que l’année ait été forte en bourse, le cours de certains titres de qualité a diminué. Avec le temps, la valeur des actions aura tendance à suivre le rythme des bénéfices.
Comme vous le constaterez dans le prochain tableau, ces titres affichent des signes positifs sur la vue d’ensemble dont la croissance du dividende et le rendement du cours de l’action sur une période de 5 ans.
| Symbole | Nom | Croissance du BPA1 sur 5 ans | Croissance du dividende sur 5 ans | Rendement annualisé de l'action sur 5 ans | Rendement de l'action en 2024 |
| Titres canadiens | |||||
| ATD | Alimentation Couche-Tard Inc. | 12.10% | 26.20% | 14.94% | 3.11% |
| CNR | Canadian National Railway Company | 8.60% | 11.30% | 6.44% | -10.51% |
| CP | Canadian Pacific Kansas City Limited | 7.50% | 8.00% | 10.34% | 0.05% |
| Titres américains | |||||
| PEP | PepsiCo, Inc. | 7.60% | 6.70% | 5.13% | -7.59% |
| LVMUY | LVMH Moet Hennessy Louis Vuitton | 21.30% | 20.80% | 8.19% | -18.39% |
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| 1 | BPA : Bénéfice par action | ||||
Source : Factset
Il arrive donc que les excellents résultats financiers se reflètent seulement après un certain temps sur le cours de l’action. Ainsi, vous comprendrez qu’encore une fois, la patience est de mise.
Dans l’ensemble, nous nous attendons à ce que le pessimisme persiste à l’égard du Canada et de ses perspectives économiques à court terme. Toutefois, les taux d’intérêt pourraient continuer de baisser, ce qui pourrait donner lieu à des attentes d’une meilleure croissance de l’économie et des bénéfices plus tard cette année ou au début de 2026. Par ailleurs, l’humeur des investisseurs à l’égard des États-Unis est presque à l’opposé.
Même si nous restons confiants à l'égard des actions à long terme, nous reconnaissons qu'à court terme, le sentiment optimiste est extrême et que les valorisations restent élevées dans certains domaines, en particulier aux États-Unis. En conséquence, nous avons conservé notre allocation en actions à des sociétés de haute qualité avec dividende croissant.
"La vraie récompense en investissement vient
de la patience et de la discipline."
- John Bogle, Investisseur américain, homme d’affaires et philanthrope
Rappel des cotisations REER & CELI
- REER : Le dernier jour pour cotiser pour l’année fiscale 2024 est le lundi, 3 mars 2025. Pour l’année d’imposition 2024, le maximum est de 18 % de votre revenu gagné et ce, jusqu’à concurrence de 31 560 $, moins le facteur d’équivalence, le cas échéant. Celui de 2025 est de 32 490 $.
- CELI : La cotisation permise cette année est de 7 000 $ portant ainsi à 102 000 $ les droits de cotisation totales depuis 2009.
Notre priorité est de préverser votre capital à long terme, tout en étant positionnés pour profiter de rendements adéquats en fonction de vos objectifs personnels, et ce, sans prendre de risque inutile.
Comme toujours, nous sommes disponibles pour répondre à vos questions.
Benoit Legros, B.A.A., CIM, FCSI
Gestionnaire de portefeuille et conseiller en patrimoine principal