Notre position en matière de placements | Septembre 2024

30 septembre 2024 | Benoit Legros


Partager

Groupe Benoit Legros de RBC Dominion valeurs mobilières

Les sujets abordés
 

  • La baisse du taux directeur par la Fed aux États-Unis
  • Impacts sur les entreprises et les consommateurs
  • Impacts sur les marchés boursiers
  • Notre stratégie d'investissement
  • Aperçu de certaines transactions récentes

 

La baisse du taux directeur aux États-Unis

 

La Réserve fédérale américaine (Fed) a abaissé son taux directeur la semaine dernière, se joignant à de nombreuses autres grandes banques centrales des marchés développés qui ont commencé les réductions au cours des derniers mois. La baisse notable du taux d’inflation au Canada a également retenu l’attention, l’inflation globale en août ayant atteint la cible de 2 % de la Banque du Canada pour la première fois depuis 2021. Ci-dessous, nous nous penchons sur la décision de la Fed et examinons l’incidence possible de la baisse des taux d’intérêt sur l’économie et les perspectives des marchés financiers.

 

La Fed a choisi d’abaisser son taux directeur d’un demi-point de pourcentage, ce qui est supérieur aux réductions d’un quart de point décrétées par d’autres banques centrales. Le président de la Fed, Jerome Powell, a indiqué que cette décision était nécessaire pour « recalibrer » leur approche compte tenu de la baisse de l’inflation et de la hausse du chômage au cours de la dernière année. Contrairement aux dernières années où la Fed estimait que la balance des risques penchait davantage du côté de l’inflation, M. Powell a noté que les risques entre l’inflation et l’emploi sont désormais « à peu près équilibrés ». La Fed a fait savoir que d’autres baisses de taux sont probables d’ici la fin de l’année, mais M. Powell a souligné que celles-ci viseraient à préserver et à prolonger ce qu’ils considèrent comme une économie raisonnablement saine.

 

La baisse des taux d’intérêt se traduit par une réduction des coûts d’emprunt pour les entreprises, les consommateurs et les gouvernements. Comme dans le cas des hausses de taux, les effets des baisses de taux sont souvent à retardement, la vitesse à laquelle un potentiel soulagement est ressenti variant selon la situation des emprunteurs. Sur le plan des affaires, les petites entreprises détiennent souvent des prêts à taux variable qui reflètent rapidement la baisse des taux d’intérêt, tandis que les grandes sociétés détiennent souvent des titres de créance à taux fixe à long terme dont la réévaluation prend plus de temps.

 

Les consommateurs peuvent également en ressentir les effets à divers degrés. Les utilisateurs de cartes de crédit devraient profiter rapidement d’une baisse en raison de la nature à taux variable des dettes liées à ce type d’instrument. En revanche, l’incidence sur les prêts hypothécaires pourrait être plus contrastée. Les consommateurs qui cherchent à acheter une nouvelle propriété pourraient être encouragés par la baisse des taux hypothécaires, mais pourraient aussi être tentés d’attendre, étant donné que la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine ont annoncé la possibilité de réductions supplémentaires au cours des prochains mois. Par ailleurs, pour les propriétaires canadiens qui font face à des renouvellements de prêts hypothécaires, la réduction des taux cette année pourrait simplement atténuer les difficultés de certains détenteurs de prêts. En effet, bon nombre d’entre eux devront effectuer leur renouvellement à des coûts d’emprunt qui restent nettement supérieurs par rapport aux taux extrêmement bas dont ils avaient profité il y a quelques années.

 

Même si les marchés boursiers mondiaux ont bien réagi à la première série de réductions de taux directeur des banques centrales, les données historiques indiquent qu’une certaine prudence est de mise. Il y a sans aucun doute eu des périodes de forte hausse des marchés boursiers après le début d’un cycle d’assouplissement. De même, des périodes particulièrement faibles ont été enregistrées après une première réduction de taux directeur, reflétant habituellement une détérioration de la conjoncture économique et des bénéfices des sociétés. Dans l’ensemble, l’éventail des résultats historiques des marchés boursiers à la suite d’une première réduction des taux d’intérêt est plus large que la normale.

 

Nous envisageons l’avenir avec un optimisme prudent, reconnaissant que la baisse des taux d’intérêt finira par assouplir les conditions financières. Néanmoins, comme pour les hausses de taux, il faudra du temps pour que les réductions procurent un certain répit aux consommateurs, aux entreprises et à l’économie. Entre-temps, nous sommes conscients de la leçon que le passé nous a apprise : le début des réductions de taux directeur peut prolonger le cycle économique ou marquer un tournant important. Nous surveillerons de près les signes de l’évolution de l’un ou l’autre scénario.

 

 

Notre stratégie d’investissement

 

À titre d’analogie, investir est comme un marathon. En opposition au sprint, l’énergie doit être déployée efficacement sur une longue période. Évidemment, une stratégie axée sur le court terme pourra être spectaculaire, mais causera beaucoup d’ennuis, au mauvais moment !

 

Il va sans dire, être un investisseur à long terme tout comme un marathonien, n’est pas simple et la difficulté réside dans la constance. La volatilité des marchés financiers combinée aux différents éléments géopolitiques font changer d’idée plusieurs investisseurs, et ce, malgré les bonnes intentions. 

 

Une des clés du succès est la diversification : détenir plusieurs types d’investissements et au sein de différents secteurs pour réduire la volatilité. Avoir un portefeuille diversifié veut également dire ne pas détenir que des titres vedettes mentionnés par les médias. Il s’agit de détenir un portefeuille moins ‘’glamour’’, mais beaucoup plus efficace à long terme.

 

Durant la période de 1928 à 2023, le marché américain a connu une baisse lors de 26 années sur les 95, avec une moyenne de recul de 14%. Depuis cette période (l’année avant le grand krach boursier de 1929), le rendement annuel de la bourse américaine a été de 9,9%. Depuis toujours, la meilleure stratégie repose sur le comportement conservateur des investisseurs lors des périodes d’effervescence.

 

Notre ligne de conduite demeure :

  • Maintenir une répartition d’actif entre les actions, les obligations et les titres alternatifs selon votre Énoncé de politique de placement personnalisé.
  • Miser sur une solide diversification et investir dans des titres de haute qualité.
  • Percevoir les dividendes croissants à travers le temps.
  • Avoir une bonne dose de patience, c’est un marathon.

 

Aperçu de certaines transactions récentes

 

Nous avons récemment profité de la hausse marquée du cours de l’action pour cristalliser une partie des profits sur certains titres comme Capital Power (+38% lors des 12 derniers mois), Manuvie (+61% lors des 12 derniers mois) et RBC Banque Royale (+44% lors des 12 derniers mois).

 

Également, nous avons profité du léger recul du cours de l’action pour augmenter notre position dans Rogers Communications et Alimentation Couche-Tard.

 

Par ailleurs, nous avons augmenté notre position dans les titres de certains leaders mondiaux de la consommation tels que Nestlé et LVMH (le super conglomérat Louis Vuitton Moët & Chandon), alors que leur cours se négociait au bas des 52 dernières semaines.

 

De plus, certains titres du secteur des soins de la santé tels que Merck et Johnson&Johnson attirent notre attention par leur valorisation avantageuse; le dividende attrayant et croisant ainsi que le modèle d’affaire résilient à long terme.

 

Nous continuons de maintenir une discipline d’investissement basée sur l’expérience et les résultats.

 

Comme toujours, nous sommes disponibles pour répondre à vos questions.

 

Benoit Legros, B.A.A., CIM, FCSI

Gestionnaire de portefeuille et conseiller en patrimoine principal