Des lectures difficiles ce weekend dernier!

25 mai 2022 | Charles F. Lasnier


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Bonjour,

J’espère que vous avez passé un bon long weekend. Et que vous avez évité de jeter un coup d’œil sur les journaux économiques. Tous négatifs. Le Wall Steet Journal, le Barron’s, The Economist, les sections affaires du Globe & Mail et de La Presse. Franchement, ce fut un exercice démoralisant que de lire article après article nous annonçant que des jours plus difficiles en bourse.

Les raisons sont connues. L’inflation, le prix du pétrole, la guerre en Ukraine, les hausses de taux d’intérêt des banques centrales et les déboires de la chaine d’approvisionnement dans plusieurs secteurs d’activités économiques.

De plus, quand on regarde les marchés financiers, on doit se rendre à l’évidence que 2022 est une année très difficile. Le NASDAQ en baisse de presque 30%, le S&P 500 en baisse de presque 20%, le TSX 60 en baisse de plus de 5% et le marché canadien obligataire, lui aussi en forte baisse (le S&P Canada Aggregate Bond Index en baisse de -9.23% et le FTSE Canada Universe Bond Index en baisse de -10.18%).

Bref, ça va mal !

Et pourtant, j’investis encore plus que d’habitude dans mon portefeuille personnel. Pourquoi ?

Parce que mon horizon de placement n’a pas changé. Et le vôtre non plus. Dans 5 jours, 5 semaines ou 5 mois, je n’ai aucune idée où seront les indices. En hausse, en baisse? Aucune idée. Mais dans 5 ans, dans 7 ans, dans 10 ans ? Là je peux vous dire que nous serons en hausse par rapport à aujourd’hui. Et c’est cet horizon de placement que vous devez garder en tête.

Lorsque nous achetons des actions pour vous, c’est parce que nous pensons que leur chiffre d’affaires et leur profit vont augmenter. Un des paramètres que je regarde est la croissance des dix dernières années. Pas le dernier trimestre, mais une décennie. C’est important d’évaluer nos différents paramètres sur le long terme.

Par ailleurs, en gardant en tête votre horizon de placement, vous augmentez vos chances de faire de l’argent pour la simple et unique raison que la bourse américaine et la bourse canadienne connaissent une année positive +/- 74% de temps depuis 1920.

 

Avec de telles probabilités, d’investir quand vous avez des liquidités en surplus va de soi. Et c’est ce que je fais moi-même et ce que je vous recommande.

Maintenant, pour nos clients retraités. Ceux qui sont en mode de décaissement et non en phase d’accumulation. On reste investi selon sa tolérance aux risques et sa politique de placement.

De vendre pour quelque temps afin de revenir plus tard dans le marché est un exercice futile et dangereux. Futile parce qu’il faut avoir le bon timing lors de la vente et lors du rachat, ce qui est peu probable, soyons honnête un instant. Et dangereux parce qu’on risque de manquer les journées de rebond qui historiquement sont au creux des marchés baissiers. Regardez l’effet de manquer seulement le 1% des meilleures journées boursières au Canada depuis 30 ans.

Je reconnais volontiers que mes conseils sont plus faciles à entendre qu’à mettre en pratique.

Mais sachez que chaque entreprise dans laquelle nous achetons une action a été étudiée et nous croyons qu’elle sera en mesure de passer à travers une possible récession. Et que suite à la tempête que nous vivons actuellement, les investisseurs reconnaitront le potentiel de ces mêmes entreprises et que nous serons récompensés par un cours de l’action plus élevé et dans la majorité des cas, par des dividendes plus généreux. D’ailleurs, je remarque que malgré les nuages économiques à l’horizon, qu’aucune de nos entreprises n’a coupé ou suspendu son dividende. Au contraire, depuis le 1er janvier, vingt (20) de nos compagnies dans notre portefeuille Global 35 ont augmenté leurs dividendes. De toute évidence, ces PDG sont confiants des jours meilleurs à venir.

Et les obligations, me dites-vous ? La hausse des taux fait en sorte que d’après le Wall Street Journal, nous avons le pire début d’année pour le revenu fixe depuis 1842 ! (6 mai 2022, It’s the Worst Bond Market Since 1842. That’s the Good News.) Mais malgré le côté accrochant de ce titre, il faut savoir deux choses par rapport aux obligations.

Premièrement, la baisse de la valeur marchande d’une obligation ne change en rien son rendement original. C’est-à-dire que le coupon (en fait l’intérêt versé) sera le même et qu’à l’échéance nous recevrons notre capital, c’est-à-dire $100. Le seul changement est que pour quelqu’un qui voudrait vendre en cours de route il recevrait moins pour son obligation.

Deuxièmement, le fait de recevoir un meilleur taux d’intérêt lorsqu’on réinvesti le capital à l’échéance fait en sorte qu’à moyen/long terme, l’investisseur aura eu un meilleur rendement total. La baisse des taux ces dernières années faisait monter les prix courant des obligations, mais au renouvellement, nous étions forcés d’accepter un taux de plus en plus faible. La hausse des taux qui nous fait temporairement mal est à long terme une bonne nouvelle. De plus, cette même hausse redonne aux obligations leur marge de manœuvre historique pour jouer le rôle d’amortisseur des portefeuilles en cas de panique boursière.

Donc en résumé, nous restons calmes, nous regardons quelques années devant nous tout en restant prudents. Ce n’est probablement pas le temps de sortir des fonds pour s’acheter une Ferrari, mais ce serait une erreur de vendre en panique. Les soubresauts sont partie intégrante des marchés financiers et permette à long terme de faire croitre son portefeuille. Après trois années très positives, nous avons une baisse de performance. Ce n’est pas agréable, mais ce n’est pas la fin du monde non plus.

N’hésitez pas à nous appeler pour discuter de votre plan financier ou de votre allocation d’actifs. Mais surtout, ignorez le bruit, fermez la télévision, ne regardez pas votre portefeuille chaque jour et profitez de l’été. Nous nous occuperons de vos portefeuilles et nous saurons les guider à bon port.

Au plaisir.