Le tour du monde en 80 secondes

22 avril 2024 | Le Conseiller – Printemps 2024


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Around the world in 80 seconds

Canada

L’économie continue de montrer des signes évidents de ralentissement. Le recul du PIB par habitant au cours des six derniers trimestres laisse à penser que le pays est confronté à un accroissement de la population en raison d’un taux d’immigration nettement plus élevé et à une économie mondiale anémique. Les taux d’intérêt et les coûts de financement nettement plus élevés ont eu l’effet désiré et ont ramené l’inflation galopante de 2022 et du premier semestre de 2023 plus près du taux cible de 2 % de la Banque du Canada (BdC), mais ont aussi contribué à ralentir l’économie. Nous prévoyons une diminution du risque de récession aux États-Unis en 2024, mais la demande du principal partenaire commercial du Canada devrait soutenir l’économie pour le reste de l’année. De plus, les baisses de taux de la BdC devraient stimuler la croissance économique et les actifs de placement canadiens dans les mois à venir.

 

United States

La croissance de la plus grande économie mondiale continue de déjouer les attentes, bien qu’elle ait récemment commencé à montrer des signes de fléchissement, tandis que la croissance de l’emploi ralentit et que les taux d’intérêt continuent de gruger la rentabilité des sociétés et de nuire aux investissements des entreprises. La Réserve fédérale des États-Unis a indiqué une volonté croissante de réduire les taux, même si l’inflation persiste, et que trois baisses sont probables au cours du dernier semestre de l’année. Les élections présidentielles étant imminentes, la volatilité du marché devrait augmenter au cours des prochains mois ; les marchés des placements ont cependant grimpé en flèche depuis le début de 2024, stimulés par l’optimisme quant à l’incidence des gains d’efficience liés à l’IA sur les résultats des sociétés, et plus particulièrement quant à l’augmentation des actions technologiques.

 

Europe

L’Europe continue de lutter contre une croissance anémique, malgré l’augmentation continue des voyages dans la région après la pandémie. L’Allemagne, la France et l’Italie sont toutes embourbées dans des récessions (ou s’en approchent). La Banque centrale européenne devrait réduire les taux d’intérêt dans les mois à venir (et la banque centrale de la Suisse a surpris les marchés en baissant ses taux en mars), mais les taux restent élevés dans l’intervalle pour veiller à ce que l’inflation soit vraiment jugulée. Cela plombe encore plus les dépenses et les investissements des entreprises. Malgré les facteurs négatifs, les signaux macroéconomiques de l’Europe semblent s’être stabilisés, ouvrant la voie à une reprise de l’économie au deuxième semestre de l’année. Les actions de la région sont relativement attrayantes, compte tenu des valorisations et des prévisions de bénéfices raisonnables.

 

Emerging Markets

Bien que la croissance en Inde, en Amérique latine et dans un certain nombre de pays asiatiques plus petits ait atténué le repli, la croissance économique globale des marchés émergents (ME) a été freinée par l’économie stagnante de la Chine. L’Inde devrait devenir la troisième économie mondiale en importance d’ici 2026 et enregistre une forte augmentation de la richesse, alors que les avantages économiques du pays s’étendent à une proportion de plus en plus grande de l’importante population du pays. Les actions asiatiques ont progressé au dernier trimestre, compte tenu de la bonne conjoncture mondiale et du recul de l’inflation à partir de niveaux inconfortables. La dernière année a été une période historique pour les titres à revenu fixe des marchés émergents : pour la première fois, les taux d’intérêt établis par les banques centrales étaient comparables à ceux des marchés développés.


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