Les femmes plus âgées sont victimes de discrimination fondée autant sur leur genre que sur leur âge, ce qu’on appelle l’« âgisme genré ». Ces inégalités profondément ancrées dans la culture contemporaine, les soins de santé et les politiques et structures socio-économiques ont un effet néfaste qui passe trop souvent inaperçu.
Selon la Dre Paula Rochon, gériatre et directrice fondatrice du Women’s Age Lab, bien qu’on ait mené des études partout dans le monde sur le vieillissement et l’âgisme, « elles ne traitent pas nécessairement des questions pertinentes pour les femmes ou omettent cette perspective socioculturelle liée au genre. »
Les gens connaissent bien le concept d’âgisme, mais ils oublient souvent la composante de genre et les retombées économiques, explique la Dre Rochon. Elle ajoute que des recherches en ce sens devront se faire rapidement, car le Canada atteindra en 2024 le statut de super âgé – c’est-à-dire que 20 % de sa population aura plus de 65 ans
Au Women’s Age Lab, lancé en 2021 à l’Hôpital du Collège des femmes de Toronto, la Dre Rochon et son équipe cherchent à améliorer la qualité de vie des femmes âgées en se servant de la science pour transformer les soins et la pratique, et favoriser le changement dans le système de santé et la société.
Leur recherche est axée sur quatre piliers : l’âgisme genré, la redéfinition du vieillissement chez soi et de l’hébergement en commun, l’optimisation des thérapies, et la promotion des contacts sociaux.
Selon Statistique Canada, l’écart salarial entre les sexes, qui se situe toujours autour de 11 %
Un grand nombre des facteurs socioculturels liés au genre s’ajoutent à ce problème complexe, augmentant les inégalités auxquelles sont confrontées les femmes âgées. Ces difficultés financières exposent les femmes âgées à un risque plus élevé de détérioration précoce de la santé. En outre, l’écart entre les prestations rend les femmes âgées moins aptes à payer pour les soins supplémentaires dont elles pourraient avoir besoin pour rester dans leur foyer.
Pour toutes ces raisons, RBC Gestion de patrimoine s’est associée à la Dre Rochon et au Women’s Age Lab pour améliorer la littératie financière et renforcer la confiance des femmes afin qu’elles puissent obtenir des conseils financiers d’experts et assurer que les décisions qu’elles prennent aujourd’hui leur apporteront la sécurité financière à long terme.
« Nous voulons sensibiliser les gens aux défis particuliers, notamment de nature financière, qui touchent les femmes âgées, dit Leanne Kaufman, présidente et chef de la direction, RBC Trust Royal. De nombreuses femmes seront financièrement défavorisées lorsqu’elles prendront leur retraite en raison des circonstances pendant les années qui l’ont précédée. »
Lorsqu’il s’agit de jeunes enfants, de parents vieillissants ou de proches handicapés, la responsabilité des soins incombe souvent aux femmes. Contraintes de quitter le marché du travail, elles en subissent les répercussions financières à long terme, notamment la diminution des prestations de retraite ou de l’épargne-retraite et les coûts liés aux aidants professionnels.
« Je ne connais personne qui, lors de son congé de maternité, songeait aux répercussions de celui-ci sur son revenu des 30 prochaines années ou sur sa retraite, indique Mme Kaufman. Néanmoins, ces répercussions sont considérables. »
Un conseiller financier qualifié saura aider les femmes non seulement à améliorer leur littératie financière et leur confiance, mais aussi à élaborer un plan qui leur permettra de surmonter les défis de la vie, explique Michelle Vickers, responsable, Expérience conseiller et stratégie clientèle, RBC Gestion de patrimoine.
« Nous savons que les femmes vivent généralement plus longtemps, et pourraient donc devoir débourser des montants plus élevés pour les soins de santé et d’autres problèmes liés à l’âge au cours de leur vie. Il est donc important qu’elles y soient préparées, dit Mme Vickers. En raison de la possibilité d’un faible revenu en cours de carrière et de prestations de retraite inférieures attribuables aux congés pris, la planification financière doit commencer plus tôt. »
« Notre partenariat avec le Women’s Age Lab offre une excellente occasion de nous renseigner, de même que nos conseillers et nos clients, afin de rehausser la pertinence et l’utilité des entretiens de planification financière », indique Mme Vickers. Ce partenariat aura aussi une incidence positive concrète sur la vie des femmes de tous âges et réduira les conséquences omniprésentes de l’âgisme genré.
Mme Vickers conseille aux femmes de veiller à ce que les plans financiers élaborés par leurs conseillers reflètent leurs besoins à venir. « Ces rencontres vous appartiennent ; elles visent à répondre à vos besoins et devraient aborder les sujets de votre choix, explique-t-elle. Votre conseiller doit aborder certains sujets avec vous, mais vous devriez aussi vous sentir à l’aise d’ajouter à l’ordre du jour des éléments qui vous tiennent à cœur. »
Pour lutter contre l’âgisme genré, nous devons adopter une approche intergénérationnelle : les femmes au travail aujourd’hui sont les femmes âgées de demain qui recevront des prestations de retraite. Au moyen de conversations qui améliorent la confiance et la littératie financière des femmes, nous transmettrons aux générations actuelles et futures les aptitudes et les connaissances dont elles ont besoin pour prospérer.
Cet article a été initialement publié dans The Globe and Mail
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Au Québec, les services de planification financière sont fournis par RBC Gestion de patrimoine Services Financiers. qui est autorisé comme une société de services financiers dans cette province. Dans le reste du Canada, les services de planification financière sont disponibles à travers RBC Dominion valeurs mobilières.