Chers lecteurs,
RBC Gestion de patrimoine a publié le rapport Perspectives mondiales – Panorama 2026, intitulé « L’avenir est là… et il s’accélère ». Dans la lettre de cette semaine, nous mettons l’accent sur certains extraits clés de cette publication qui présente des perspectives uniques sur les occasions de marché à court et à long terme.
Perspectives à l’égard des actions mondiales : plus, mais moins
Il pourrait être difficile, mais pas impossible, de réaliser une quatrième année de gains supérieurs à la moyenne, comme ce fut le cas au cours des trois dernières. L’atteinte de rendements boursiers « tout juste » positifs ou supérieurs à la moyenne dépendra du fait que les grandes économies, en particulier les États-Unis, réussissent à éviter une récession et à ce que les prévisions consensuelles actuelles quant au PIB, à la croissance des bénéfices, à l’inflation et aux taux d’intérêt soient dans la bonne fourchette.
Même si les prévisions consensuelles de croissance du PIB des États-Unis pour 2026 ne visent que 1,9 %, nous croyons que certains facteurs pourraient permettre de franchir la barre de 2 % et d’atteindre une zone potentiellement plus avantageuse, notamment le rebond après la résolution de la paralysie du gouvernement, l’effet en décalage de l’assouplissement monétaire et l’effet stimulant des changements relatifs à la politique fiscale sur les dépenses en immobilisations. L’IA est également très importante pour les prévisions de croissance du PIB en 2026 et pour les années subséquentes en raison de la croissance spectaculaire des dépenses en immobilisations des grands développeurs et des attentes anticipant que de plus en plus d’applications d’IA connaîtront un succès qui devrait inciter les utilisateurs à y investir de façon substantielle à l’avenir.
En outre, la plupart des économies développées ont des politiques monétaires et budgétaires expansionnistes, qui suivent la même trajectoire que celles des États-Unis. Celles-ci comprennent des réductions du taux directeur par les banques centrales, un engagement à accroître considérablement les dépenses militaires, des initiatives visant à stimuler la capacité de production d’électricité et à renforcer les réseaux électriques, ainsi qu’à développer les capacités en IA. Par ailleurs, ces marchés doivent aussi composer avec bon nombre des mêmes défis : une croissance anémique du PIB, des incertitudes commerciales, un endettement croissant et un contexte politique tendu.
La plupart des principaux marchés boursiers pourraient se diriger vers une autre année de gains positifs, mais probablement à un rythme plus lent. À l’extérieur des États-Unis, le scénario le plus probable est celui d’un ralentissement de la croissance des bénéfices. La croissance du PIB à l’échelle mondiale doit surpasser les prévisions consensuelles actuelles afin d’accroître les perspectives de rendement des marchés boursiers au-delà du « tout juste » positives pour les rendre « supérieures à la moyenne ».
Perspectives à l’égard du secteur des marchandises et des devises
Pétrole : l’OPEP+ a décidé de suspendre les augmentations supplémentaires de la production au premier trimestre de l’année. Nous croyons que ce rajustement stratégique pourrait éliminer une partie des pressions à la baisse et soutenir les prix dans une certaine mesure au cours de la nouvelle année.
Or : le prix de l’or a atteint de nouveaux sommets historiques en 2025, en raison du risque géopolitique, de la baisse des taux d’intérêt, de l’incertitude entourant la politique monétaire et de la diversification des réserves des banques centrales mondiales par rapport au dollar américain. En ce qui concerne 2026, RBC Marchés des Capitaux s’attend à ce que les achats des banques centrales et l’incertitude macroéconomique persistante maintiennent une demande suffisante pour maintenir les prix du lingot à des niveaux élevés.
Cuivre : malgré la publication de données économiques en Chine révélant une diminution de l’activité manufacturière pendant la plupart des mois de l’année, la forte croissance de la production de VE en Chine et la poursuite des installations dans les énergies renouvelables contribuent à compenser cette baisse. Si le contexte de baisse des taux aux États-Unis se poursuit, RBC Marchés des Capitaux estime que les prix du cuivre devraient augmenter en 2027.
Dollar canadien : RBC Marchés des Capitaux s’attend à ce que le taux de change USD/CAD atteigne un creux d’environ 1,30 en 2026, et l’écart entre les taux d’intérêt américain et canadien devrait se réduire considérablement d’ici la fin de 2026. RBC Marchés des Capitaux souligne les risques entourant la renégociation de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), mais, tant que des exemptions demeureront en place pour le Canada, le taux tarifaire effectif des États-Unis sur les importations canadiennes devrait demeurer faible par rapport au reste du monde.
Le prochain quart de siècle
Il est nécessaire pour les investisseurs de se tourner vers l’année à venir, mais nous pensons qu’il est encore plus utile de se concentrer sur des thèmes de placement qui peuvent perdurer des années, voire des décennies. Au cours du prochain quart de siècle, certains thèmes qui sont apparus relativement récemment devraient persister, et de nouveaux thèmes pourraient façonner l’évolution de l’économie mondiale et stimuler certains secteurs.
Parmi les thèmes de longue date qui devraient se poursuivre, mentionnons la montée soutenue de la Chine et de la classe moyenne mondiale, les problèmes démographiques, ainsi que l’effet déterminant du secteur des technologies sur la croissance économique et l’innovation.
Du côté des thèmes relativement nouveaux qui pourraient persister, notons l’ordre mondial multipolaire, la démondialisation, l’intelligence artificielle, les changements climatiques et la viabilité budgétaire.
Parmi les nouveaux thèmes qui pourraient émerger, mentionnons la possibilité d’un affaiblissement de l’exceptionnalisme américain, une croissance plus rapide de la productivité, l’atteinte d’un sommet de la demande de pétrole, ainsi que la montée de l’Inde et de l’Asie du Sud-Est.
Points à retenir
À notre avis, les conditions nécessaires pour que l’indice S&P 500 et les autres indices mondiaux à grande capitalisation produisent des rendements supérieurs à 5 % et versent des dividendes en 2026 (plutôt que le minimum de 13 % prévu dans le scénario optimiste) sont beaucoup moins exigeantes et plus susceptibles de se réaliser.
À l’aube de 2026, nous pensons que les portefeuilles devraient investir à hauteur de leur exposition cible à long terme aux actions, mais pas au-delà, et avoir un plan pour devenir plus défensifs au besoin. Selon nous, il faut s’attendre à un résultat « positif » plutôt que « supérieur à la moyenne ».
Pour lire la publication complète et d’autres commentaires régionaux, suivez ce lien qui mène au rapport Perspectives mondiales – Panorama 2026.
Merci pour une autre excellente année. En conclusion, prenez note que la prochaine lettre aux clients est prévue pour le 16 janvier 2026. Nous vous souhaitons, à vous et à vos proches, de très joyeuses Fêtes!
Le Groupe Martin Roy