Bon après-midi,
Une autre journée intéressante, c’est le moins que l’on puisse dire. La fermeture des frontières, les annonces économiques, la bourse qui chute encore, etc.
Je pense qu’on assiste actuellement à une frénésie qui est avant tout psychologique. Nos gouvernements et les investisseurs agissent avec une rapidité et une émotivité qui empêche la réflexion plus calme. Oui, il y a toujours crise de santé publique. Oui, beaucoup de gens se retrouve sans travail et donc sans paie aujourd’hui.
En Corée du Sud, le gouvernement n’a pas décrété de quarantaine et de couvre-feu. Le résultat étant que oui, les aînées et les plus vulnérables restent à la maison, mais en faisant des dizaines de milliers de tests sur les autres citoyens, on a permis à l’économie de continuer à rouler, du moins un peu.
Aujourd’hui à la Place Ville-Marie, le propriétaire de l’édifice a fermé son nouveau food court, le Cathcart (…qui par ailleurs ne valait pas 18 mois de poussière, la coupe d’une cinquantaine d’arbres matures et $300MM, mais bon…). Pas seulement les tables, mais tous les restaurants. Il reste le Mc Donald d’ouvert et qui me nourrit depuis deux jours (je pense apporter mon lunch demain!)
C’est évidemment que les fermetures complètes de grands pans de l’économie vont faire mal. Les prochaines données économiques ne sauront certainement pas très bonnes.
Bon qu’est-ce qu’on fait ?
On regarde vers l’avenir. En 2021, en 2022, pensez-vous que les restaurants, les aéroports, les cinémas et autres seront encore fermés ? Bien sûr que non. Et qui si mon restaurant favori ferme de façon permanente, est-ce que Disney va fermer de façon permanente ? Encore une fois, non.
Je regardais aujourd’hui le titre de Quincaillerie Richelieu. En baisse de 14.5% en seulement 5 jours. Il est facile d’imaginer que depuis 5 jours, la compagnie ne doit pas avoir beaucoup de vente et qu’elle ne doit probablement pas se faire payer rapidement ses comptes à recevoir. Mais elle n’a pas de dette. Comme dans $0. Et $25MM en cash en banque. Difficile de faire faillite dans ces conditions.
Dans notre portefeuille Global revenu, nous avons de l’immobilier. Ces titres se font eux aussi malmener. La crainte est que les locataires ne payent pas leur loyer. C’est une crainte légitime, mais encore faut-il connaître les locataires. Prenez Smart REIT. Plus du tiers du loyer viens de compagnies qui sont actuellement submergées de demande (Walmart, Loblaws, Pharmaprix, Sobeys, etc.).
Nos compagnies, je me répète, ont un bilan qui va leur permettre de passer à travers la récession économique qui nous attend. Leurs clients respectifs sont encore là, et ils seront encore là dans les semaines, les mois et les années à venir.
De Paul Arcand à CNN, on nous annonce la fin de monde chaque heure. Mais que ce soit Louis Vuitton, Apple ou Quincaillerie Richelieu, les ventes qui n’ont pas lieu aujourd’hui parce que nous sommes en quarantaine auront lieu quand le consommateur aura le goût, l’envie et l’encouragement de circuler et de sortir de chez lui. Dans le cas des Telus, TD, Costco ou Roche, ils continuent d’avoir des ventes/revenus chaque jour. Leur flux de trésorerie demeure probablement très bon.
Il est trop tôt pour être courageux et se lancer dans l’achat des lignes aériennes, des compagnies d’hôtels et autres secteurs impactés par le coronavirus. Ce sont eux qui auront le plus grand rebond à la sortie de cette crise, mais je tiens à faire une différence entre investir et spéculer.
Investir, c’est être copropriétaire/actionnaire de compagnies qui ont un modèle qu’on comprend, qui ont des revenus et des profits futurs qu’on peut estimer. Spéculer, c’est beaucoup trop difficile pour moi. C’est savoir quand la crise va se terminer et quelles compagnies seront les rescapées. Trop difficile.
Concentrons-nous sur ce qu’on peut raisonnablement estimer. Noël sera le 25 décembre cette année et la Banque Royale, la Banque TD seront encore en business pour longtemps. Ainsi que le CP et Fortis.
Entretemps, prenez soin de vous et de vos proches. Et appelez-nous. On s’ennuie de vous parler !
Au plaisir,