Dans notre société, le nombre de cas d’exploitation et d’atteinte aux personnes les plus vulnérables ne cesse d’augmenter. Voici cinq signes de maltraitance des aînés à surveiller.
Alors que de nombreux Canadiens anticipent avec impatience de profiter des dernières années de leur vie, que ce soit pendant la retraite ou même en travaillant encore activement, il existe à vrai dire des problèmes très concrets et difficiles auxquels une partie de notre société doit faire face. Que ce soit la santé déclinante, l’isolement croissant, les inquiétudes concernant ses propres finances ou le soin des êtres chers malades, il y a nombre d’obstacles à la réalisation de ce que l’on appelle« l’âge d’or ».
Maltraitance des aînés : un crime bien réel, mais souvent ignoré
Pour la plupart des Canadiens, la maltraitance est une chose à laquelle ils ne s’attendent pas à faire face à l’âge d’or. La violence physique et psychologique, l’intimidation, l’abandon et la négligence en font partie, de même que le vol des biens et du patrimoine. Et le pire ? Bien trop souvent, ces maltraitances sont commises par des membres de leur propre famille et leurs « proches », ou par ceux qui s’occupent d’eux et de leur confort.
Selon le gouvernement du Canada, la maltraitance des aînés touche jusqu’à 10 % des Canadiens âgés, mais seulement un incident sur cinq est porté à l’attention de ceux qui peuvent les aider1. Cette situation s’explique peut-être en partie par le fait qu’un tiers des cas de maltraitance signalés ont été commis par des membres de la famille2. Cependant, la maltraitance et l’exploitation dont sont victimes les aînés sont encore principalement dues à des crimes financiers commis par des étrangers (p. ex., cybercrimes et fraudes), suivis par la violence des membres de la famille et des soignants, et enfin par la maltraitance en milieu institutionnel3.
Signaux à surveiller des soins aux aînés : cinq signes de maltraitance envers les aînés
Voici quelques aspects à surveiller pour protéger les membres les plus vulnérables de notre société :
1. Disparition d’objets de valeur : Même si la disparition d’objets de valeur est l’un des indices les plus faciles à considérer comme un simple oubli de la part d’une personne âgée, elle constitue souvent l’un des éléments les plus évidents qu’un aîné est victime d’une maltraitance ou d’un acte criminel. Si une personne âgée mentionne qu’un objet a disparu, il vaut la peine d’enquêter.
2. Activité bancaire anormale : Une activité inhabituelle peut être facilement expliquée, mais il est fort probable qu’un changement brusque dans les habitudes bancaires signifie un problème. Qu’il s’agisse d’une hausse soudaine des retraits, de versements à des tiers ou du paiement d’un solde sur une carte de crédit de quelqu’un d’autre, les abus et les vols se manifestent souvent le plus clairement dans de telles circonstances.
3. Apparition soudaine d’un nouveau compagnon : Pour découvrir les motivations et les abus potentiels, il convient de poser des questions précises sur la manière dont un nouvel ami ou amoureux est apparu dans la vie de la victime potentielle, sur le rôle qu’il joue et sur ses demandes à cette personne.
4. Transferts de biens inexpliqués : Le transfert de biens à une autre personne est un autre signal important, en particulier lorsque ce transfert va clairement à l’encontre des intérêts supérieurs du cédant. Un autre signe réside dans le fait qu’un tiers, même un proche, s’ajoute en tant que cotitulaire d’un actif ou d’un compte. Là encore, il peut y avoir des raisons légitimes, mais cela mérite d’être vérifié.
5. Modifications inexpliquées apportées au testament ou à la procuration : Une procuration financière permet à une personne désignée d’agir au nom du mandant à l’égard des affaires juridiques et financières de celui-ci. Il s’agit d’une désignation qui confère beaucoup de pouvoir et tout changement de celle-ci, surtout si le nouveau mandataire n’est pas un membre de la famille ou un ami de longue date, pourrait être un signe qu’une personne essaie de profiter de l’aîné.
Protection des Canadiens âgés
Qu’il s’agisse d’un membre de la famille, d’un ami, d’un soignant ou d’un voisin, nous pouvons tous contribuer à protéger les Canadiens âgés et vulnérables contre l’exploitation. Il suffit d’être attentif aux signes susmentionnés pour faire une énorme différence et éviter l’exploitation des aînés, avant même qu’elle ne commence.
Pour en savoir plus sur la façon de protéger vos proches, communiquez avec nous dès aujourd’hui.
Sources :
1Mauvais traitements envers les aînés, gouvernement du Canada (2012).
2Violence familiale envers les aînés au Canada, affaires déclarées par la police, gouvernement du Canada (2019).
3Les crimes et les mauvais traitements envers les aînés : recherche bibliographique concernant surtout le Canada, gouvernement du Canada (2021).
L’article a d’abord été affiché dans Le Conseiller
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