Les décisions axées sur la croissance et les initiatives agiles prises par les bureaux de gestion de patrimoine familial au cours des deux dernières années ont permis aux clients ultrafortunés de faire fructifier leur patrimoine et d’accroître leur legs.
Tandis que la pandémie de coronavirus faisait des ravages sur les marchés mondiaux et semait l’incertitude, les bureaux de gestion de patrimoine familial ont progressivement changé d’orientation, abandonnant les réserves de liquidités et les capitaux patients qui font leur réputation au profit d’une approche de placement axée sur la croissance.
De nombreux bureaux se sont empressés de saisir les occasions d’achat alors que le marché boursier se trouvait dans un creux. Ils se sont également tournés vers des placements alternatifs, retrouvant leur intérêt pour les fonds de couverture malgré la tendance à la baisse des cinq dernières années. Les bureaux ont aussi tiré profit des évaluations réduites de sociétés pour saisir les occasions de capital-investissement. Grâce à ce remaniement stratégique, 86 % des familles ultrafortunées de l’Amérique du Nord et 79 % de ces familles à l’échelle mondiale ont vu leur patrimoine augmenter au cours des deux dernières années, selon un rapport de Campden Wealth et RBC.
Le rapport sur les bureaux de gestion de patrimoine familial de l’Amérique du Nord
Cependant, il ne s’agit pas uniquement de l’accroissement du patrimoine : 45 % des bureaux interrogés ont indiqué avoir élargi les capacités de leur infrastructure technologique et 32 % disent avoir renforcé leurs mesures et structures de gestion du risque afin d’être mieux préparés à faire face aux incertitudes du monde d’aujourd’hui. Parmi les autres secteurs de croissance, citons la mise à jour des structures de gouvernance et d’information, le renforcement des équipes et de l’expertise par le recrutement de personnel supplémentaire et l’externalisation ou l’internalisation de services. De plus, selon le rapport, plus d’un quart (27 %) des bureaux de gestion de patrimoine familial de l’Amérique du Nord comptent désormais deux succursales ou plus.
Alors que les bureaux aident les familles ultrafortunées à entrer dans un monde post-pandémie et à préparer le transfert de leur patrimoine entre générations, de nouvelles tendances émergent et redéfinissent ces sociétés privées de services-conseils en gestion de patrimoine.
Les bureaux de gestion de patrimoine familial sont optimistes et ciblent la croissance
L’une des principales tendances signalées dans ce rapport est le sentiment général d’optimisme quant à l’économie. Selon le rapport, environ neuf répondants sur dix (86 %) croient que l’économie connaîtra une reprise en 2022.
C’est pourquoi 49 % des bureaux de gestion de patrimoine familial ont privilégié la croissance en 2021. Cette proportion contraste nettement avec les 31 % de 2019. De plus, près de la moitié des bureaux (46 %) déclarent rechercher de nouvelles occasions de placement, tandis qu’un tiers modifient leurs portefeuilles de placements à la faveur d’occasions plus orientées vers la croissance. Le quart des répondants affirment qu’ils tentent de diversifier leurs portefeuilles. Ces mouvements stratégiques ont aidé les bureaux de gestion de patrimoine familial à atteindre un taux de rendement moyen du portefeuille de 15 %.
Les cryptomonnaies, le cannabis et la technologie financière suscitent l’intérêt
Une autre tendance observée est l’intérêt grandissant des bureaux de gestion de patrimoine familial pour les titres en vogue et les idées novatrices. Selon les bureaux interrogés, près d’un répondant sur trois (31 %) a investi dans les cryptomonnaies, et environ 30 % prévoient investir davantage dans ce marché.
La légalisation du cannabis au Canada et dans de nombreux États américains a aussi piqué la curiosité, puisque le quart (24 %) des bureaux de l’Amérique du Nord affirment qu’ils investissent désormais dans le cannabis (comparativement à 18 % à l’échelle mondiale). Quatre répondants sur dix (41 %) pensent que le cannabis est un investissement prometteur que les bureaux de gestion de patrimoine familial devraient envisager.
Les technologies financières sont également dans la ligne de mire des bureaux nord-américains, non seulement à titre d’investissement, mais aussi en tant qu’outil. Selon les réponses obtenues, 61 % des répondants investissent dans les technologies financières et un tiers (34 %) affirment que ces technologies jouent un rôle dans leurs opérations hors du domaine des placements traditionnels.
Les cyberattaques préoccupent de plus en plus les bureaux de gestion de patrimoine familial
La prolifération des services numériques au cours de la dernière année a contribué à élargir la portée des pirates et des escrocs, et les bureaux de gestion de patrimoine familial n’échappent pas à cette menace. Selon le rapport, près de trois bureaux nord-américains sur dix (28 %) ont fait l’objet d’une cyberattaque au cours de la dernière année et plus de la moitié (55 %) ont été victimes d’une tentative d’escroquerie. La très grande majorité des répondants (92 %) s’attend à une hausse des cyberattaques et des escroqueries à court terme.
Cependant, si les bureaux sont conscients de la menace, cela ne signifie pas pour autant qu’ils sont prêts à y faire face. En effet, près d’un répondant sur trois (30 %) considère que sa famille ou son bureau de gestion de patrimoine familial n’est pas entièrement prêt à affronter une cyberattaque. Soixante-dix-sept pour cent des bureaux interrogés se sont dotés d’un plan de cybersécurité, mais plus de la moitié (55 %) estiment que leur plan pourrait être amélioré.
La planification de la relève est déficiente et la nouvelle génération est mal préparée
Les familles ultrafortunées ont une compréhension générale de l’importance de la planification de la relève et du transfert de patrimoine, mais prennent peu de mesures concrètes.
D’après les données du rapport, seulement la moitié (50 %) des bureaux de gestion de patrimoine familial nord-américains ont mis en place un plan de relève, comparativement à 52 % en Europe et à 70 % en Asie-Pacifique. Parmi ceux qui l’ont fait, moins de la moitié (48 %) ont rédigé un plan en bonne et due forme, tandis qu’un répondant sur cinq (20 %) dispose d’un plan écrit convenu de manière officieuse et que 14 % ont des plans sous forme d’entente verbale. Sachant cela, il n’est pas surprenant qu’un quart des bureaux de gestion de patrimoine familial (26 %) et un tiers des familles, en général, ne se sentent pas préparés à la relève.
L’un des problèmes les plus pressants en matière de relève est l’absence de membres de la famille aptes à prendre le relais. Selon le sondage, 51 % des bureaux estiment qu’il s’agit là du principal obstacle à la relève, suivi par la réticence du père ou de la mère à céder le pouvoir (30 %). Il s’agit de l’une des causes possibles de la non-préparation des prochaines générations — et d’un facteur qui ralentit la préparation en vue de l’inévitable.
Se préparer pour l’avenir
Le succès des bureaux de gestion de patrimoine familial et leur volonté d’investir dans des idées novatrices et des titres comme ceux liés aux technologies financières, aux cryptomonnaies et au cannabis, combinés à la réintégration des placements alternatifs aux portefeuilles de patrimoine familial, témoignent d’une génération de gestionnaires de patrimoine familial dont les yeux sont rivés vers l’avenir post-pandémique. Les résultats du rapport sur les bureaux de gestion de patrimoine familial de l’Amérique du Nord contribuent à démontrer le bien-fondé d’une société de gestion de patrimoine privée spécialisée, capable d’agir rapidement au nom d’une famille tout en prenant chaque décision en fonction des valeurs de cette famille.
Les décisions axées sur la croissance et les initiatives agiles prises par les bureaux de gestion de patrimoine familial au cours des deux dernières années ont permis aux clients ultrafortunés de l’Amérique du Nord de faire fructifier leur patrimoine et d’accroître leur legs. Les legs sont de plus en plus importants pour les familles alors qu’elles se préparent à transférer leur patrimoine d’une génération à la suivante. S’il est important de comprendre les tendances, il faut aussi savoir faire preuve de proactivité. L’avenir du patrimoine familial en dépend.