Se défaire de la peur de manquer quelque chose

01 août 2025 | Le Conseiller – été 2025


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Se défaire de la peur de manquer quelque chose

Le fait de comprendre votre anxiété et vos comportements financiers peut vous aider à avoir un meilleur contrôle, à éviter de prendre de mauvaises décisions et à garder le cap.

Si vous avez déjà regretté une décision financière, vous n’êtes pas seul. En fait, vous êtes probablement en excellente compagnie, presque tout le monde s’est un jour demandé « Pourquoi ai-je fait ça ? » ou « Pourquoi n’ai-je rien fait ? ».

Que vous ayez suivi une tendance, écouté un avis non fondé ou même hésité à donner suite à un conseil judicieux en matière de placement, vos choix ont probablement été influencés par vos émotions. Parfois, nous prenons des décisions financières sous l’emprise de la peur ou de la cupidité, et parfois, c’est l’enthousiasme ou l’anticipation qui nous poussent à agir. D’autre fois encore, nous avons peur d’intervenir trop tard ou de manquer quelque chose, connu sous le nom de Fear of missing out (FOMO) en anglais. 

L’indice de stress financier 2025 de FP Canada révèle que l’argent est l’une des principales sources de stress pour les Canadiens. Bien que tout le monde ne soit pas en proie à des inquiétudes à ce sujet, selon le rapport, plus de 50 % des Canadiens craignent de prendre une mauvaise décision financière et 43 % admettent procrastiner pour des raisons de stress ou d’anxiété.1

Malheureusement, lorsque nous laissons l’anxiété nous envahir, le tourbillon d’émotions qui s’ensuit peut avoir des répercussions sur notre comportement financier et sur la façon dont nous réagissons aux questions d’argent. Ultimement, cela peut se traduire par de mauvais résultats et des occasions manquées de vous constituer un patrimoine et d’atteindre vos objectifs.

Vos comportements financiers : est-ce l’anxiété qui parle?

La nature humaine fait en sorte que souvent, nous prenons des décisions en fonction de nos émotions, de nos habitudes et de notre intuition, laissant la logique et la rationalité au second plan.

Ainsi, les aspects émotionnels de l’investissement et de la planification financière (notamment de la planification successorale) se mêlent à nos inquiétudes et dictent nos réactions. Par exemple, les personnes qui se sentent anxieuses lorsqu’elles consultent les résultats boursiers ont tendance à mettre l’accent sur les issues négatives, ce qui les incite à éviter les risques et les pertes. Par conséquent, elles sont aussi plus enclines à prendre des décisions émotionnelles, impulsives et réactives. 

Ces réactions, qui font partie de nos modèles comportementaux, ne sont pas des aléatoires. « Le besoin de soulager l’anxiété se dissimule souvent sous le masque de la rationalité, déclare Michael Sherman, directeur général, Économie comportementale, à RBC. La plupart des décisions de placement impulsives visent à apaiser un sentiment tenace plutôt qu’à améliorer un résultat. »  

Nos comportements financiers sont souvent liés à des mécanismes psychologiques profonds, comme la peur de manquer quelque chose et l’aversion à la perte, qui attisent l’anxiété.

Peur de manquer quelque chose (FOMO): Ce phénomène s’entend de la crainte de passer à côté d’occasions financières, conduisant à la prise de décisions irrationnelles. Des études ont montré que les personnes qui ressentent cette peur face aux décisions financières peuvent agir de manière impulsive2. La peur de manquer quelque chose se caractérise par: 

  • Le fait de plonger tête première sans effectuer de recherches ni de planification préalable.
  • La tendance à dépenser impulsivement et à participer à des investissements risqués.
  • La multiplication des opérations, c’est-à-dire l’exécution fréquente d’opérations dans le but de réaliser des gains rapides, malgré des frais accrus et le risque de mal anticiper le marché.
  • La quête d’actions très performantes qui sont surévaluées ou qui ne cadrent pas avec le profil de risque ni la structure du portefeuille de l’investisseur.

Aversion à la perte : Il s’agit de la propension à investir du temps, de l’énergie ou de l’argent pour éviter de subir une perte financière. Par exemple, la peur de perdre 1 000 $ est souvent beaucoup plus intense que la joie de gagner la somme équivalente.3 L’angoisse des investisseurs a tendance à augmenter lorsque la crainte de pertes financières persiste dans leur esprit. Leur processus décisionnel se décrit comme suit: 

  • Ils peuvent être tentés de vendre des actifs, de crainte que leurs placements continuent de baisser s’ils les conservent.
  • Au départ, ils sont réticents à investir sur le marché, de crainte que la valeur de leurs actifs diminue.
  • Ils peuvent hésiter à vendre des placements à un prix inférieur à leur coût initial pour éviter de réaliser une perte, ce qui risque d’entraîner une perte encore plus importante4 et de galvauder d’autres occasions.
  • Ils ont tendance à surveiller fréquemment et nerveusement les marchés lors des périodes de ralentissement.

L’importance de bien se connaître pour mieux composer avec les inquiétudes financières

Bien que changer ses comportements financiers ne se fasse pas du jour au lendemain, la première étape consiste à prendre conscience de l’incidence de votre anxiété sur ceux-ci. En comprenant vos schémas émotionnels et comportementaux, vous serez à même de surmonter les hauts et les bas qui accompagnent souvent les inquiétudes financières et commencer à prendre des décisions éclairées. Voici quelques points utiles à noter :

Peur de manquer quelque chose (FOMO)

Aversion à la perte

  • Demandez un deuxième avis à votre conseiller afin d’éviter de manquer des occasions de placement ou de prendre des décisions financières impulsives.
  • Élaborez une stratégie de placement qui vous permettra d’atteindre VOS objectifs financiers tout en restant serein, en fonction de votre tolérance au risque. Chaque investisseur a une situation qui lui est propre et ses décisions financières ne s’appliquent pas nécessairement à vos circonstances à vous.
  • Prenez le temps d’examiner la crédibilité des lieux communs et des placements populaires.
  • Limitez-vous à une seule consultation des résultats boursiers par semaine.
  • Revoyez régulièrement votre plan de placement et votre portefeuille avec votre conseiller. Vos décisions de placement doivent être fondées sur votre plan, qui a été conçu pour résister aux différentes phases du cycle de marché et vous aider à atteindre vos objectifs.
  • Regardez vers l’avant et concentrez-vous sur vos objectifs de placement à long terme. Essayez de ne pas ressasser les pertes antérieures et de ne pas vous attarder aux fluctuations à court terme du marché.

 

Votre conseiller est là pour vous aider à rester sur la bonne voie

Même si la croissance personnelle prend du temps, l’essentiel est d’amorcer une réflexion. Et surtout, n’oubliez pas que vous n’êtes pas seul ! Votre conseiller en placement peut faire en sorte que vous évitiez d’agir sous le coup de l’émotion en vous préparant un plan personnalisé qui tient compte de vos objectifs et de votre profil de risque.

Vous pouvez tirer parti de son expertise et de ses connaissances afin de parvenir à garder la tête froide. Ainsi, vous pourrez évaluer de façon réfléchie et rationnelle l’incidence de chaque décision financière sur votre parcours vers la réussite. Si vous faites preuve de rigueur et que vous suivez votre plan, vous arriverez à bâtir votre patrimoine de manière plus fluide et plus efficace. Votre conseiller sera en mesure de vous rassurer, et donc de vous aider à vous libérer de vos craintes et de votre anxiété.

Appelez-nous dès aujourd’hui pour savoir comment nous pouvons vous aider. 


Sources

  1. FP Canada, «The 2025 Financial Stress Index: Key Takeaways for Financial Planners», FP Canada, https://www.fpcanada.ca/newsdetail/the-2025-financial-stress-index--key-takeaways-for-financial-planners
  2. Hariany Idris, «The Effects of FOMO on Investment Behavior in the Stock Market», Golden Ratio of Data in Summary, vol. 4, no 2, 30 octobre 2024, p. 879 à 887, https://doi.org/10.52970/grdis.v4i2.757
  3. Investopedia, «Loss Aversion: Definition, Risks in Trading, and How to Minimize», Investopedia, https://www.investopedia.com/terms/l/loss-psychology.asp
  4. Trustnet, «Loss aversion: Understanding the fear of loss in investing», Trustnet, https://www.trustnet.com/investing/13430613/loss-aversion-understanding-the-fear-of-loss-in-investing

Le présent document a été préparé pour les sociétés membres de RBC Gestion de patrimoine, RBC Dominion valeurs mobilières Inc.*, RBC Phillips, Hager & North Services-conseils en placements inc., RBC Gestion mondiale d’actifs Inc., Société Trust Royal du Canada et Compagnie Trust Royal (collectivement, les « sociétés ») ainsi que leur société affiliée, Fonds d’investissement Royal Inc. (FIRI). *Membre – Fonds canadien de protection des investisseurs. Chacune des sociétés, FIRI et Banque Royale du Canada sont des entités juridiques distinctes et affiliées. Les renseignements fournis ne doivent servir qu’à des fins de discussion avec un conseiller professionnel compétent pour la planification de la mise en œuvre d’une stratégie. â / MC Marque(s) de commerce de Banque Royale du Canada utilisée(s) sous licence. © Banque Royale du Canada. (2025). Tous droits réservés.

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