Le tour du monde en 80 secondes

30 octobre 2023 | Le Conseiller – Automne 2023


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Le tour du monde en 80 secondes

Canada

L’économie canadienne, qui a subi une contraction surprenante de 0,2 % de son PIB au deuxième trimestre, montre des signes croissants de ralentissement. Les consommateurs canadiens, jusqu’alors résilients, ont maintenant épuisé leur épargne excédentaire accumulée pendant la pandémie, qui était l’une des principales raisons des achats importants de biens et de services ayant favorisé la plus forte inflation depuis des décennies. Le marché du travail commence à s’essouffler en raison du ralentissement rapide de la demande. Les hausses de taux d’intérêt par la Banque du Canada pèsent lourdement sur les consommateurs et les entreprises : ils ont davantage réduit leurs dépenses et leurs investissements. Comme l’économie mondiale montre également des signes de faiblesse, il est de plus en plus probable que le pays soit entré en période de ralentissement économique, voire en récession (ou le sera dans les mois à venir). De ce fait, les marchés boursiers ont reculé à la fin de l’été et au début de l’automne.

 

États-Unis

Le resserrement énergique de la Réserve fédérale américaine (Fed) depuis le printemps 2022 a commencé à ébranler l’économie américaine, qui a fait preuve d’une résilience remarquable en 2023. Bien que le marché du travail demeure solide, le nombre d’offres d’emploi a commencé à chuter sérieusement, et les demandes de prestation d’assurance-emploi, à augmenter. Tandis que le marché du logement se détériore également, le pays devrait entrer en phase de ralentissement économique, voire en récession, au début ou au milieu de l’année 2024. Compte tenu du doute quant à l’intention de la Fed de relever à nouveau les taux d’intérêt, les marchés sont en proie à la volatilité et se sont repliés. Les taux des obligations ont atteint des niveaux jamais vus depuis 2007. De plus, le secteur très prisé de la technologie montre maintenant des signes de faiblesse.

 

Europe

La région est toujours soumise à une inflation élevée, qui a largement dépassé celle de l’Amérique du Nord, et à des hausses de taux d’intérêt par les banques centrales, lesquelles tentent de freiner l’inflation. Le géant économique de la région, l’Allemagne, a déjà plongé en territoire récessionniste. Il est donc fort probable que le reste du continent connaisse bientôt le même sort. La chaleur torride de cet été a fait plus de 70 000 morts en Europe. Elle a également eu une incidence négative sur les dépenses et l’activité économique. Bien que les marchés boursiers de la région aient affiché de bons résultats au cours de l’été, les banques centrales pourraient être contraintes de resserrer davantage leur politique monétaire afin de maîtriser l’inflation, qui a diminué mais demeure inquiétante. De ce fait, les cours boursiers se sont récemment repliés, et les indicateurs avancés brossent un tableau sombre pour les mois à venir.

 

Marchés émergents

L’envolée du dollar américain et la hausse des taux d’intérêt ont eu une incidence négative sur les marchés émergents : elles ont fait grimper les coûts d’emprunt et ont freiné la croissance. En Chine, les difficultés du secteur immobilier et la faiblesse de la croissance économique ont fait chuter les actions, tout en ébranlant les marchés développés. Nous prévoyons que la croissance des bénéfices sur les marchés émergents surpassera celle des marchés développés au cours des deux prochaines années. Il faudra toutefois faire preuve de patience au cours des prochains mois, le temps que les flux de capitaux s’adaptent à l’évolution des régimes monétaires à l’échelle mondiale et que le marché se stabilise à la suite de l’effondrement des actions chinoises.


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