Que faire de votre portefeuille de placement lorsque l’infâme récession entre en jeu ? Rien de plus simple ! Suivez simplement la règle des trois R : réévaluer, rééquilibrer, relaxer.
Récession : ce vilain mot à neuf lettres
La solide croissance économique consécutive à la pandémie, combinée aux perturbations des chaînes logistiques et aux hausses massives des prix de l’énergie, a provoqué une flambée de l’inflation à des niveaux jamais atteints depuis les années 1980. Presque toutes les grandes banques centrales ont réagi en s’empressant d’augmenter les taux d’intérêt pour freiner la demande et reprendre le contrôle des prix. À tel point que le gouverneur de la Banque du Canada a récemment déclaré qu’il était préférable pour notre bien-être économique à long terme d’appliquer une politique monétaire restrictive pour provoquer une récession – durant laquelle l’économie cesse de croître ou même se replie pendant deux trimestres consécutifs ou plus – plutôt que de laisser l’inflation s’installer.
Pour lutter contre l’inflation, la Banque du Canada a fait passer le taux de financement à un jour de 0,25 % au printemps à 3,75 % aujourd’hui. Cette forte augmentation rapide est sans précédent. Les hausses devraient d’ailleurs se poursuivre. Par conséquent, la plupart des économistes conviennent désormais qu’il faut s’attendre à un ralentissement économique marqué. L’« atterrissage en douceur » espéré, c’est-à-dire un ralentissement de l’économie sans récession, devient de plus en plus improbable*.
Protégez votre portefeuille de la récession
Souffrant déjà de la hausse des taux d’intérêt, et anticipant désormais une récession, les marchés se sont mis à baisser et sont devenus volatils en 2022, reflétant ainsi le chemin nébuleux et cahoteux à parcourir. Les marchés volatils génèrent souvent de fortes réactions émotionnelles chez les investisseurs, les incitant parfois à dévier de leurs plans de placement. De telles décisions peuvent se solder par des erreurs de placement courantes, comme le fait de prendre des risques inappropriés et irréfléchis, d’acheter à prix élevé et de vendre à bas prix, et de rester sur la touche (c.-à-d. convertir leurs placements en liquidités). Ce faisant, les investisseurs ratent la reprise des marchés.
Dans le même ordre d’idées, la modification d’un plan de placement en réaction à une récession est rarement un choix avisé. Les investisseurs auraient plutôt avantage à se tourner vers la règle des trois R :
- Réévaluer : La volatilité peut susciter des émotions difficiles à maîtriser, et amener une remise en question des objectifs et du plan pour les atteindre. Votre plan de placement correspond-il toujours à vos objectifs ? Votre tolérance au risque doit-elle être revue ? Il s’agit là de questions et de préoccupations importantes que vous devez aborder avec votre conseiller si votre situation financière ou personnelle change.
- Rééquilibrer : Votre portefeuille doit être équilibré de manière à maximiser vos efforts de placement visant à atteindre vos objectifs, tout en reflétant le profil de risque qui vous convient. Si votre portefeuille s’est écarté du point d’équilibre en raison des mouvements du marché ou d’autres facteurs, consultez-nous pour le réévaluer et le rééquilibrer, le cas échéant.
- Relaxer : Une fois que vous avez réévalué et rééquilibré votre portefeuille dans la mesure nécessaire, vous pouvez vous détendre en sachant que vous êtes sur la bonne voie pour atteindre vos objectifs.
N’oubliez pas que les récessions sont généralement des événements de courte durée et que votre portefeuille est conçu pour atteindre des objectifs à long terme, comme la retraite, qui se situent dans le futur et qui s’étendent sur de nombreuses années. Il est donc rarement conseillé de modifier votre plan à long terme à la suite de difficultés à court terme.
* Point clé : Le Canada sera touché par la récession plus tôt que prévu, Services économiques RBC. Octobre 2022.
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