La stagflation et quatre façons d’en atténuer l’incidence

20 juillet 2022 | Le Conseiller - Été 2022


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Alors que l’inflation continue de monter en flèche et que la croissance économique stagne, la menace grandissante de la « stagflation » pèse lourdement sur l’économie et les marchés des placements. Le terme « stagflation » est un mot-valise formé à partir de « stagnation » et « inflation ». Voici ce qu’il est important de savoir à ce sujet.

La demande de biens et de services a grimpé à mesure que la pandémie s’est résorbée. Dans le sillage de la reprise économique dans le monde, la montée croissante de la demande a provoqué de grandes tensions sur les chaînes logistiques mondiales. La situation géopolitique a exacerbé le problème. Par conséquent, l’inflation a grimpé en flèche, ce qui a forcé les banques centrales à relever les taux d’intérêt pour freiner la demande. Le risque d’un ralentissement économique, voire d’une récession, a ainsi augmenté.

L’accentuation des conditions de stagflation est également source de difficultés pour les investisseurs : l’augmentation des taux d’intérêt entraîne une hausse des taux des obligations, ce qui affecte leurs cours (les cours des obligations et leurs taux évoluent dans le sens opposé). De plus, les actions chutent rapidement, car les investisseurs sont de plus en plus nombreux à croire que les sociétés peineront à générer des bénéfices durables en ces temps de conjoncture difficile.

Risque d’atterrissage brutal

Malheureusement, le remède préconisé pour juguler l’inflation a souvent pour effet d’aggraver les maux, du moins à court terme. Pour faire face à la hausse, les banques centrales doivent relever les taux d’intérêt, ce qui fait augmenter les coûts d’emprunt pour les entreprises et les consommateurs et restreint encore davantage leurs ressources. Cette mesure permet de freiner graduellement la demande et l’inflation, mais nuit à la croissance économique. Lorsque les banques centrales provoquent une récession, on parle d’« atterrissage brutal », surtout en cas de récession sévère. Si elles réussissent à ralentir l’économie sans causer de récession, du moins sans entraîner de récession prolongée et profonde, on parle d’« atterrissage en douceur ».

Heureusement, il est encore possible pour les banques centrales de réussir un atterrissage en douceur et d’éviter une récession, légère comme sévère.

Atténuation de la stagflation

Voici quatre points à tenir compte dans un contexte de plus en plus marqué par la stagflation :

  1. Dette : Comme les coûts d’emprunt sont à la hausse, il serait judicieux de revoir les coûts du service de votre dette en envisageant de réduire celle-ci ou de reporter tout achat qui pourrait l’augmenter.
  2. Portefeuille de placements : La réaction négative du marché peut donner lieu à un « test de résistance ». Profitez-en pour réévaluer votre portefeuille avec votre conseiller afin de le rééquilibrer, au besoin. Une stratégie avantageuse lorsque les marchés sont tendus consiste à profiter de la baisse des cours.
  3. Qualité : En période de tension au sein de l’économie et des marchés, certains types d’actifs ont tendance à offrir de meilleurs rendements que d’autres (ou des rendements « moins mauvais »). Les actifs dits de grande qualité permettent de réduire la volatilité parce qu’ils offrent des rendements constants dans des circonstances économiques difficiles.
  4. Titres à revenu fixe : Habituellement, les taux des obligations montent en flèche et les cours chutent lorsque les taux d’intérêt augmentent. Heureusement, les produits à taux fixe (comme les CPG) ont tendance à offrir des rendements plus élevés. De plus, les nouveaux taux élevés des obligations offrent la possibilité d’obtenir de nouveaux coupons de valeur supérieure aux anciens, ce qui permet d’améliorer les rendements des titres à revenu fixe à long terme. 

N’hésitez pas à communiquer avec nous si vous avez des questions au sujet de la stagflation ou de son incidence potentielle sur votre portefeuille et votre plan de placement. 


Ces renseignements ne constituent pas des conseils fiscaux ou juridiques, et ne doivent pas être interprétés comme tels. Les lecteurs doivent consulter leur avocat, comptable ou autre conseiller professionnel lorsqu’ils prévoient mettre en œuvre une stratégie. Ces renseignements ne constituent pas des conseils de placement et doivent être utilisés uniquement dans le cadre d’une discussion avec votre conseiller en placement de RBC Dominion valeurs mobilières Inc. Ainsi, votre situation sera prise en considération comme il se doit et les décisions prises seront fondées sur l’information la plus récente qui soit. Les renseignements contenus dans les présentes ont été puisés à des sources jugées fiables au moment où ils ont été obtenus, mais ni RBC Dominion valeurs mobilières Inc., ni ses employés, ses mandataires ou ses fournisseurs de contenu ne peuvent en garantir l’exactitude ni l’intégralité. Le présent rapport ne constitue pas une offre de vente ni une sollicitation d’une offre d’achat de titres et ne doit, en aucune circonstance, être interprété comme telle. Il est fourni sur la base d’une entente selon laquelle ni RBC Dominion valeurs mobilières Inc., ni ses employés, ses mandataires ou ses fournisseurs d’information n’acceptent de responsabilité ou d’obligation de quelque nature que ce soit à son égard. Les portefeuilles de RBC Dominion valeurs mobilières Inc. peuvent parfois inclure des titres mentionnés dans les présentes. RBC Dominion valeurs mobilières Inc.* et Banque Royale du Canada sont des entités juridiques distinctes et affiliées. * Membre-Fonds canadien de protection des épargnants. RBC Dominion valeurs mobilières Inc. est une société membre de RBC Gestion de patrimoine, division opérationnelle de Banque Royale du Canada. ® / MC Marque(s) de commerce de Banque Royale du Canada, utilisée(s) sous licence.