Le tour du monde en 80 secondes

15 mai 2025 | Le Conseiller – printemps 2025


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Le tour du monde en 80 secondes

Canada

L’économie canadienne montre des signaux contradictoires au début de 2025, le PIB de février ayant diminué de 0,2 % d’un mois à l’autre, en raison des baisses dans les secteurs de la production de biens et des services. L’exploitation minière, l’extraction de pétrole et de gaz et la construction ont mené le repli, tandis que les services financiers et l’assurance ont fourni une certaine compensation. Les données préliminaires de mars suggèrent un modeste rebond de 0,1 %, ce qui se traduit par une croissance annualisée de 1,5 % au premier trimestre. Le gouvernement libéral réélu, sous la direction du nouveau chef et premier ministre nouvellement élu Mark Carney, prévoit une croissance du PIB réel de 2,0 % pour 2025, bien que les analystes préviennent que les vents contraires potentiels liés aux tensions commerciales avec les États-Unis pourraient réduire considérablement ce chiffre. L’engagement du premier ministre envers les infrastructures et d’autres dépenses gouvernementales, axé principalement sur l’atténuation des répercussions liées aux tarifs tout en stimulant les dépenses globales du secteur privé, devrait favoriser la croissance pour le reste de 2025. Les craintes entourant les répercussions d’une guerre commerciale ont pesé sur les actions canadiennes, mais l’indice composé S&P / TSX a largement récupéré ces pertes et est demeuré en avance sur son homologue, l’indice S&P 500, cette année. Malgré la forte hausse de l’inflation des prix à la consommation en février, la Banque du Canada continue de réduire les taux d’intérêt pour stimuler la croissance économique, tout en espérant compenser l’incidence présumée d’un conflit commercial.

 

États-Unis

L’économie américaine a connu un ralentissement notable au premier trimestre de 2025, avec une contraction du PIB de 0,3 % en rythme annualisé, marquant une forte décélération par rapport à la croissance de 2,4 % au quatrième trimestre de 2024. La baisse reflète principalement une augmentation des importations et une diminution des dépenses gouvernementales, partiellement compensées par la résilience des dépenses de consommation et la croissance des exportations. Cependant, le marché du travail a fait preuve d’une force remarquable, les employeurs du secteur privé ayant créé 325 000 emplois au début de 2025, montrant ainsi une reprise après les perturbations causées par les tempêtes hivernales de janvier. Les tendances de l’inflation demeurent favorables, stimulées par la baisse des prix de l’énergie et le ralentissement de l’inflation des services aux consommateurs, ce qui laisse entrevoir des progrès vers les cibles de la Réserve fédérale (Fed). Ces développements, combinés à la récente pause dans la mise en œuvre des droits de douanes, pourraient influencer les décisions de politique de la Réserve fédérale, bien qu’aucun changement explicite n’ait été annoncé. Les prévisions de croissance annuelle du PIB ont été révisées à 1,9 % pour 2025, mais selon leurs répercussions, les politiques commerciales du président Trump et l’incertitude qu’elles ont engendrée pourraient entraîner un ralentissement économique plus marqué au cours des prochains mois. Les marchés détestent l’incertitude, ce qui a entraîné les principaux marchés boursiers américains à la baisse et en territoire de correction profonde jusqu’en avril, avant qu’ils se redressent largement à la fin du mois, alors que l’administration Trump a renoncé à mettre en œuvre la plupart des droits de douane réciproques annoncés le 2 avril – à l’exception de la Chine, qui demeure dans une impasse tarifaire avec les États-Unis.

 

Europe

L’économie britannique a fait preuve de résilience au début de 2025, le PIB ayant augmenté de 0,5 % d’un mois à l’autre en février et de 0,6 % au cours des trois mois se terminant en février. Les services, la production et la construction ont tous contribué positivement. Le déficit commercial s’est rétréci à 4,8 milliards £ au cours des trois mois se terminant en février, en baisse par rapport à 8,9 milliards £ au trimestre précédent, avec une croissance notable des exportations vers les marchés hors UE. La zone euro fait face à des vents contraires, la performance économique du bloc monétaire continuant d’être à la traîne par rapport aux États-Unis dans un contexte d’incertitude commerciale et de faible confiance des entreprises. Sa reprise demeure modeste, les projections de croissance du PIB pour 2025 se situant entre 0,8 % et 1,3 %. Les disparités régionales sont importantes : l’Espagne mène les grandes économies avec une croissance de 2,8 %, tandis que l’Allemagne est à la traîne avec 0,5 %. La Banque centrale européenne a amorcé un assouplissement monétaire, et d’autres baisses de taux sont prévues pour soutenir la croissance. L’inflation demeure légèrement supérieure à 2 %, avec des pressions plus élevées en Europe centrale et orientale en raison de la croissance des salaires. Le continent est toujours affligé par la guerre en Ukraine, mais l’espoir est qu’un cessez-le-feu sera décrété dans les prochains jours ou les prochaines semaines, ce qui laisse entrevoir un possible retour à la normale dans la région. Les marchés européens ont profité de la volatilité négative accrue des marchés américains et ont produit des rendements relativement supérieurs.

 

Marchés émergents

Les marchés émergents présentent des perspectives contrastées en 2025, avec une croissance qui devrait se maintenir à 2,7 % jusqu’en 2026, malgré une révision à la baisse de la croissance du commerce mondial à 1,7 %. Parmi les pays émergents les plus susceptibles d’être touchés par une guerre commerciale menée par les États-Unis, c’est le Mexique qui devrait subir le plus grand choc. Le pays risque fort de connaître une récession au cours des prochains mois, selon l’issue des mesures commerciales américaines. L’économie chinoise montre des signes de modération, avec une croissance qui devrait ralentir, passant de 4,8 % en 2024 à 4,4 % d’ici 2026, reflétant le refroidissement de la demande intérieure et les vents contraires externes, notamment en raison des tarifs massifs imposés sur les exportations chinoises par l’administration Trump. Les principaux risques pour les pays des marchés émergents comprennent les répercussions du ralentissement des échanges commerciaux sur les économies tributaires des exportations et l’incertitude persistante des politiques, les barrières commerciales accrues et les tensions géopolitiques pesant sur les tendances en matière d’investissement et de consommation. La croissance des bénéfices en 2025 devrait devenir un facteur clé des rendements des actions des marchés émergents. Il existe trois facteurs structurels et cycliques clés pour un changement dans la croissance du bénéfice par action (BPA) sur les marchés émergents : le rebond du rendement des capitaux propres (RCP) en Chine, l’assouplissement des politiques monétaires, et la poursuite d’investissements importants à l’échelle mondiale dans la technologie, étant donné qu’une grande partie de la chaîne de valeur se trouve dans les marchés émergents.


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