Retour en arrière
L’expression « sans précédent » est venue enrichir le vocabulaire de bon nombre d’entre nous au début de l’année 2020, pendant laquelle la propagation de la COVID-19 dans le monde entier a suscité des mesures de confinement et d’autres bouleversements dans notre quotidien. Alors même que nous pensions tous avoir fini d’entendre ce terme après l’assouplissement des restrictions découlant de la pandémie, l’inflation s’est accrue tout au long de 2022. Les banques centrales du monde entier ont donc été contraintes de relever les taux d’intérêt à un rythme et dans une mesure « sans précédent ». De plus, la guerre en Ukraine, la vigueur du dollar américain, la reconduction en Chine des mesures de confinement pour lutter contre la COVID-19 et la crise des fonds de pension au Royaume-Uni ont certainement fait de 2022 une année mémorable. Sur les marchés, la volatilité a été intense pendant la majeure partie de l’année pour chaque catégorie d’actifs (marchandises, obligations, actions, liquidités et monnaies). À vrai dire, aucun « refuge » ne s’offre aux investisseurs dans l’immédiat.
En ces temps difficiles, il est important que les investisseurs prennent du recul et qu’ils se rappellent qu’au cours des cinq années précédentes, les rendements de la quasi-totalité des catégories d’actifs ont été supérieurs aux attentes. Exception faite de l’année civile 2018, les marchés boursiers mondiaux ont produit des rendements de 14,1 % à 24,7 % en dollars canadiens entre 2017 et 2021.
En 2022, les marchés des marchandises se sont caractérisés par une forte volatilité dont les causes premières sont notamment les craintes de récession, la guerre en Ukraine et la vigueur du dollar américain. Le prix du pétrole a continué de baisser vers la fin de 2022 en raison des craintes de récession (c.-à-d. d’une diminution de la demande), tandis que le prix du gaz naturel demeure élevé depuis le début de l’année à cause de la guerre en Ukraine (c.-à-d. de la réduction de l’offre). Bien que l’or ait toujours été considéré comme un moyen de protection contre l’inflation, il n’a pas joué ce rôle en 2022, compte tenu de l’incidence négative de la hausse des taux d’intérêt réels et de l’ascension du dollar américain.
Les actions se sont dépréciées à l’échelle mondiale, surtout en raison des répercussions de la hausse des taux d’intérêt sur la valeur de la plupart des actions. Alors que les marchés américains et émergents ont officiellement amorcé une période baissière en 2022 sur la base du calcul de leurs rendements en dollars canadiens, les actions canadiennes ont surpassé d’autres indices importants en raison de la forte pondération des marchandises au Canada. Enfin, l’année 2022 a certainement été inhabituelle pour les titres à revenu fixe. Les pertes non réalisées, qui résultent de la baisse de la valeur marchande des placements à revenu fixe existants en réaction à la montée des taux des nouveaux placements à revenu fixe, ont atteint des proportions « sans précédent » normalement associées aux actions durant un marché baissier.
Regard vers le futur
À notre avis, la croissance mondiale continuera de ralentir en 2023 à la suite des mesures cumulatives de resserrement de la politique monétaire par les banques centrales du monde. Une récession au Canada et aux États-Unis pourrait même se profiler à l’horizon pour l’année à venir. Depuis le milieu de 2022, les principaux indicateurs de récession sont passés au jaune et au rouge. Récemment, soit à la fin d’octobre 2022, l’indice économique avancé du Conference Board des États-Unis, qui donne d’importants signaux pour les prévisions économiques, a baissé pour le huitième mois d’affilée. De plus, d’autres signes de décélération de la croissance sont visibles dans le secteur manufacturier mondial. Depuis le début de l’année, divers indicateurs avancés de l’activité manufacturière annoncent également un ralentissement imminent.
Parmi les bonnes nouvelles, des données plus récentes montrent des signes de diminution de l’inflation. Le contexte macroéconomique demeure très nébuleux, mais quand nous jetons un regard sur 2023, nous voyons des signes indiquant que l’inflation pourrait continuer de chuter. Parmi ceux-ci figurent la chute ou la stagnation des prix des marchandises, le ralentissement de l’augmentation des loyers, l’atténuation des pressions exercées sur les chaînes d’approvisionnement mondiales et la baisse de prix des intrants manufacturiers. Au vu de la croissance modeste, les banques centrales pourraient amorcer la normalisation de leur politique monétaire au milieu de 2023, préparant ainsi le terrain pour une expansion mondiale prolongée. Cependant, il est aussi fort possible qu’une partie des signaux à court terme de baisse de l’inflation, mentionnés ci-dessus, s’inversent à un moment donné. Les banques centrales seraient alors justifiées de continuer à relever les taux d’intérêt à un point dépassant les attentes du marché ou, à tout le moins, de les laisser à de hauts niveaux plus longtemps que prévu.
En résumé
En ce qui a trait à la composition des portefeuilles, les placements à revenu fixe offrent aujourd’hui des rendements prospectifs plus attrayants que récemment, compte tenu de la hausse des taux d’intérêt. En plus de procurer actuellement aux investisseurs un rendement en revenu plus élevé sans risque de portefeuille indu, les obligations ont généralement fait contrepoids dans les portefeuilles durant les périodes de récession ou de ralentissement économique. Par conséquent, nous diminuerions la sous-pondération en titres à revenu fixe des portefeuilles, en nous tournant vers les obligations d’État et de catégorie investissement, tout en envisageant de relever la part des titres à revenu fixe à rendement élevé, à mesure que les écarts de crédit augmentent en 2023.
À long terme, nous prévoyons que les actions surpasseront les obligations, mais nous recommandons aux investisseurs de ne pas trop s’écarter des cibles stratégiques neutres à court terme. Pour les investisseurs dont l’horizon de placement est bref, le risque d’une baisse des prévisions de bénéfices des sociétés reste présent à court terme sur les marchés boursiers canadien et américain. Quant aux investisseurs à long terme, ils devraient continuer d’utiliser la méthode d’achats périodiques par sommes fixes pour étoffer la pondération des actions dans leurs portefeuilles au gré des fluctuations des cours.
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