Seulement au Canada ? Dommage !

30 octobre 2023 | Le Conseiller – Automne 2023


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Nous, les Canadiens, aimons voyager à l’étranger, mais nous demeurons étonnamment confinés au pays en ce qui concerne les placements.

Seulement au Canada ? Dommage !

Selon Statistique Canada, nous avons voyagé des millions de fois au-delà de nos frontières pendant la période de 12 mois se terminant en août 2023 ; le nombre de voyages a augmenté de 32 % pour atteindre près de cinq millions, dont une grande partie vers notre voisin le plus proche, les États-Unis1. De plus, même si des données récentes montrent que notre intérêt pour l’achat d’actifs autres que canadiens, en particulier ceux des États-Unis, a augmenté de manière significative (pour atteindre un peu moins de 15 milliards de dollars au cours du dernier mois disponible2), nous semblons toujours préférer concentrer nos actifs sur des choix nationaux :

Certes, nos marchés intérieurs offrent d’excellents placements, mais le monde est vaste et regorge d’occasions de diversifier nos portefeuilles, d’en améliorer le contrôle des risques et d’investir dans certaines des meilleures sociétés au monde. Voici trois raisons de sortir de chez nous et de profiter d’un monde d’occasions à saisir :

1. Un petit poisson dans un grand étang

Si l’on examine de plus près leurs portefeuilles de placement, on constate peut-être que les Canadiens ne se rendent pas compte de la concentration de leurs avoirs sur leur propre pays. Selon les données du secteur, le contenu canadien du portefeuille type avoisine les deux tiers, le reste étant fortement composé de titres américains3. Pourtant, dans la seule catégorie des actions, le Canada compte pour moins de 3 % de la capitalisation boursière mondiale totale4, de sorte que les investisseurs d’ici qui affectionnent les actions canadiennes risquent de se priver de plus de 97 % des placements en actions offerts ailleurs. De plus, bon nombre de ces placements à l’étranger offrent de vastes occasions de diversification dans des sociétés mondiales de premier plan, comme Microsoft, Apple, Amazon, Nestlé, Walt Disney, Unilever, Alphabet, Volkswagen, Toyota, Home Depot, et bien d’autres encore.

2. Allez de l’avant et diversifiez

Du point de vue de la diversification, l’indice composé S&P/TSX, référence du marché canadien, est composé à une hauteur d’environ 60 % de titres de seulement trois secteurs, soit la finance (30 %), l’énergie (18 %) et les matières (12 %). Cette concentration offre beaucoup moins de possibilités de diversification sectorielle que des indices comme le S&P 500 des États-Unis, dans lequel des secteurs innovants en forte croissance, tels les soins de santé et la technologie, sont bien représentés. En affectant une partie de leurs placements en actions hors du marché national, les Canadiens peuvent améliorer la diversification sectorielle de leur portefeuille personnel. Par exemple, bien que les actions du secteur des soins de santé ne constituent que 0,3 % du marché boursier canadien, elles occupent une place beaucoup plus importante au sein du marché boursier mondial, soit près de 13 %.

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Dans ce contexte, on voit bien qu’il est avantageux de diversifier son patrimoine à l’échelle mondiale. En plus de ne pas manquer les nombreuses occasions de placement au-delà de nos frontières, la diversification géographique peut améliorer le rendement tout en réduisant les risques. Bref, quand une région traverse une mauvaise passe, une autre peut exceller, ce qui a pour effet d’uniformiser les rendements au fil du temps. De plus, cette diversification permet aux investisseurs d’obtenir des rendements plus constants à long terme, tout en diminuant la volatilité de leur portefeuille.  

3. Le monde est à votre portée

De nos jours, les Canadiens ne sont heureusement plus soumis à des restrictions sur la propriété de placements étrangers dans leur compte, comme c’était auparavant le cas dans le régime enregistré d’épargne-retraite (REER). Par ailleurs, il n’a jamais été aussi facile – et plus économique – d’avoir accès à des placements étrangers en actions ou en titres à revenu fixe, voire à des portefeuilles diversifiés à l’échelle mondiale.

Compte tenu de l’accroissement des possibilités de placement et de l’amélioration potentielle du rendement tout en réduisant les risques, il serait vraiment dommage de ne pas sortir de nos frontières et découvrir le reste du monde, n’est-ce pas ?

Communiquez avec nous pour en savoir plus.


Sources:

1 – Le Quotidien – Voyages entre le Canada et les autres pays, août 2023. Statistique Canada

2 – Le Quotidien – Opérations internationales du Canada en valeurs mobilières, août 2023. Statistique Canada

3 – Sondage Ipsos-Reid auprès des Canadiens, mené en juillet et août 2015.

4 – Distribution of countries with largest stock markets worldwide as of January 2023, by share of total world equity market value (répartition des pays ayant les plus grands marchés boursiers au monde en janvier 2023, en fonction de la valeur totale du marché boursier mondial). Statista (janvier 2023). 


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