October 2022 Update - Announcements & The Bear Still Hungry Before Hibernation

20 octobre 2022 | Alexander Petrov


Partager

Dans ma dernière publication en Juin, j’ai fait part de mes réflexions sur le marché baissier cette année ainsi que sur les marchés baissiers précédents et certaines pratiques exemplaires sur la façon de les gérer. Nous avons reçu d’excellents commentaires à ce sujet, alors voici le lien au cas où vous l’auriez manqué :

 

https://ca.rbcwealthmanagement.com/alexander.petrov/blog/3393103-The-Big-Bear-Attack-June-2022/?lang=fr_CA

 

Permettez-moi avant tout de faire quelques annonces sur le Groupe Gestion de Patrimoine Petrov.

 

Notre événement d'appréciation des clients a été un succès!

 

Le 29 septembre, nous avons tenu un événement d’appréciation client inoubliable, et je tiens à remercier sincèrement tous ceux qui y ont assisté. Lorsque j’ai commencé ma pratique de zéro, j’avais une vision qui me poussait à continuer lorsque je doutais de survivre dans ce domaine. La vision était que je serais dans cette salle et entouré de gens que j’admire et respecte, qui me confient leur patrimoine durement gagnée, une équipe de professionnels incroyables qui me font confiance avec leur carrière et ma famille et mes proches qui me soutiennent tout au long du parcours. Encore une fois, MERCI.

 

 

 

Alexander Petrov obtient le titre de Gestionnaire de Portefeuille et Transition vers Gestion de Portefeuille Privé (GPP)

 

Après avoir satisfait aux exigences de qualification strictes en matière d’études, d’expérience et d’actifs sous gestion, j’ai le plaisir d’annoncer que j’ai obtenu l’accréditation de gestionnaire de portefeuille. Moins du quart de tous les conseillers de RBC Dominion valeurs mobilières et une proportion encore plus faible dans l’industrie obtiennent ce titre. Qu’est-ce que cela signifie pour les clients?

 

  • En tant que gestionnaire de portefeuille, je peux maintenant gérer les portefeuilles des clients de façon discrétionnaire en respectant les paramètres d’un énoncé de politique de placement (EPP) convenu. Autrement dit, je peux prendre des décisions de placement en respectant les paramètres pour le compte des clients sans avoir à approuver chaque transaction. Cela nous permet de faire des mouvements tactiques rapidement et efficacement.

 

  • Tous les aspects de la gestion de portefeuille peuvent être réalisés sans qu’il soit nécessaire de les déléguer à des gestionnaires de portefeuille externes, de la répartition de l’actif jusqu’à la sélection de titres individuels.

 

  • Je suis tenu de respecter la norme de diligence la plus élevée, appelée « obligation fiduciaire ». En tant que fiduciaire de mes clients, j’ai l’obligation d’agir uniquement dans leur intérêt – avant le mien et celui de la firme.

 

  • Une surveillance réglementaire rigoureuse. Étant donné le degré élevé de responsabilité qui découle de la fonction d'un gestionnaire de portefeuille, il y a un niveau supplémentaire de surveillance.

Le Groupe Gestion de Patrimoine Petrov déménage au centre-ville de Montréal

 

Nous avons déménagé au bureau Uptown de RBC Dominion Valeurs Mobilières situé au 1501, avenue McGill Collège, bureau 2150, Montréal (Québec) H3A 3M8.

 

Ce projet était en cours depuis plusieurs années et nous sommes heureux d’annoncer qu’il est enfin terminé. Cet emplacement central nous permet d’être à proximité d’un plus grand nombre de clients dans différentes parties de la ville et d’avoir plus de visibilité auprès de nos partenaires stratégiques externes. 

 

Nous avons embauché un nouvel associé

 

Alors que la pratique continue de croître et que nous passons à la plateforme discrétionnaire de « Gestion de Portefeuille Privé », il est de la plus haute importance de continuer à offrir un niveau de service inégalé aux clients.  Emilio Vincelli s'est joint à l'équipe et il travaillera aux opérations, à l’administration, au service à la clientèle et à l’exécution des transactions. S'il vous plait visiter notre site Web où vous trouveriez sa biographie dans la section « Équipe » à www.petrovwealth.com.

 

Aperçu du marché depuis le début de l’année

 

S&P 500             (-24.71%)

Dow Jones         (-19.55%)

Nasdaq               (-33.48%)

S&P/TSX             (-14.12%)

Euro Stoxx 50     (-22.29%)

VEA                     (-28.96%)

XBB                     (-15.45%)

 

(Données extraites de FactSet le Mardi 11 Octobre 2022 à 15:45)

 

Le thème demeure inchangé – la séquence logique se déroule

 

En mars 2021 (avant que ça soit le thème principal dans les médias), j’avais écrit sur le fait que l’inflation serait inévitable à court terme étant donné les taux d’intérêt très bas, l’impression agressive de la devise et la demande excédentaire par rapport à l’offre à l’époque. Lorsque l’inflation était à la hausse, les médias ont dit que cette inflation était « transitoire ». Il m’a semblé évident que bon nombre des facteurs contributifs à l’inflation étaient en fait plus persistants que ce que laissaient entendre les médias. Maintenant que cela s’est concrétisé, les banques centrales et le « Federal Reserve » augmentent les taux d’intérêt afin de ramener l’inflation à un niveau plus durable. Comme je l’ai déjà mentionné, la hausse des taux d’intérêt peut réduire l’inflation, mais elle entraîne naturellement une réduction de la demande et ne fait rien pour accroître la productivité et l’offre. Par conséquent, l’augmentation des taux entraîne naturellement une certaine faiblesse économique, et c’est pourquoi j’ai mentionné que nous pourrions très bien être déjà en récession. Il s’agit d’une séquence logique du cycle économique. Le cycle progresse comme il l’a toujours fait… Expansion (taux plus bas, activité économique plus élevée), contraction (taux d’intérêt plus élevés, activité économique plus faible), expansion, contraction, etc...

 

Depuis le début de 2022, les marchés sont axés sur l’inflation, les taux d’intérêt et la tonalité de la Fed. Le S&P 500 est officiellement entré sur le marché baissier en juin. En juillet, les États-Unis ont affiché un taux d’inflation de 0 % d’un mois à l’autre de juin à juillet, ce qui était la première fois que nous voyions un signe de stabilisation. Par conséquent, les marchés ont immédiatement réagi positivement et nous avons vu une reprise rapide de 7 % en juillet dans l’indice S&P 500. Peu après, la Fed a clairement fait part de ses intentions de continuer à resserrer la politique monétaire et les marchés ont rapidement reculé. En plus de ces variables, la situation en Ukraine s’est aggravée, ce qui affecte les marchés.

 

Tous les secteurs sont dans le rouge, sauf le secteur de l’énergie, qui affiche une hausse de 50 % tant au S&P/TSX (Canada) qu’au S&P 500 (États-Unis). La hausse des prix de l’énergie s’explique en partie par la situation en Ukraine et les sanctions contre la Russie. L’énergie est le deuxième plus grand secteur au Canada, avec un peu moins de 18 % de l’indice composé S&P/TSX. De plus, le Canada est considérablement sous-pondéré dans les secteurs de la technologie et des soins de santé par rapport aux États-Unis. Ce sont les principales raisons pour lesquelles le Canada a mieux résisté à court terme à ce marché baissier. Cela dit, le Canada ne représente qu’environ 4 % de la capitalisation boursière mondiale, tandis que les États-Unis représentent 50 % de la capitalisation boursière mondiale. De plus, les États-Unis jouissent d’une économie plus diversifiée. Je considère qu’il s’agit d’une excellente occasion pour les investisseurs qui ont surpondéré le Canada d’envisager de réduire une partie de leur exposition aux actions canadiennes et d’effectuer des achats du côté américain à un rabais relatif.

 

Essentiellement, le thème demeure inchangé et les marchés réagissent aux mêmes variables qu’au début de l’année. Le mois de juillet a montré que les marchés sont actuellement étroitement liés aux données sur l’inflation à court terme. J’estime que nous pourrions assister à une baisse de la volatilité et que les marchés pourraient revenir à leur tendance constante à la hausse une fois que l’inflation reviendra à un niveau plus durable.

 

Scénarios d’inflation (*Cette section est rédigée par Eric Lascelles, économiste en chef de RBC Gestion mondiale d’actifs)

 

Scénarios d’inflation aux États-Unis laissent entrevoir un retour à la normale.

 

 

 

Nous attribuons une probabilité de 55 % à ce scénario de base. En même temps, nous estimons à 20 % la probabilité que l’inflation reste trop élevée (cette probabilité est divisée en 10 % de probabilité que l’inflation demeure à son niveau actuel, et 10 % de probabilité qu’elle augmente), et à 25 % la probabilité que l’inflation tombe au-dessous de la normale.

 

L’existence d’un scénario de faible inflation peut surprendre, d’autant plus que sa probabilité dépasse celle du scénario dans lequel l’inflation resterait trop élevée. Mais l’apaisement de la crise des marchandises et des perturbations de chaîne logistique pourrait entraîner non seulement un recul des pressions sur les prix, mais aussi un renversement pur et simple, si la baisse du coût sous-jacent lié au transport et à la fourniture des biens compense en partie les augmentations subies jusque-là. D’autre part, les récessions constituent habituellement de puissantes forces désinflationnistes.

 

L’un des principaux objectifs de cette élaboration de scénarios est de faire ressortir le scénario de faible inflation, souvent négligé.

 

Comme le montre le graphique, nous examinons également les perspectives d’inflation à moyen terme, c’est-à-dire dans un an ou deux. Nous estimons à 80 % la probabilité que l’inflation finisse par se stabiliser à un niveau largement normal (dans la mesure où une inflation normale peut aller jusqu’à 3 % environ). Il reste donc 10 % de chances que l’inflation se maintienne durablement à un niveau trop élevé et 10 % de chances qu’elle demeure durablement trop faible. Le premier scénario serait attribuable à l’échec des banques centrales ou à d’autres chocs inflationnistes. Le deuxième pourrait se matérialiser si la récession s’avérait plus profonde ou si la tendance des prix touchés par les distorsions à revenir à leurs niveaux antérieurs s’accentuait.

 

Inflation causée par la chaîne logistique

 

L’inflation attribuable aux chaînes logistiques devrait retomber à mesure que les chaînes logistiques se rétablissent. Plusieurs éléments se sont nettement améliorés : les coûts d’expédition par conteneurs ont chuté (voir le graphique suivant), les coûts du transport maritime de vrac sec sont presque revenus à la normale (voir le deuxième graphique) et les directeurs des achats du secteur manufacturier sont beaucoup moins inquiets en ce qui concerne l’inflation et leurs chaînes logistiques (voir le troisième graphique).

 

Finance comportementale (Retour aux commentaires de Petrov ici)

 

Depuis 1928, il y a eu un total de 28 marchés baissiers (S&P 500). La baisse moyenne était de -35,62 % et la durée moyenne était de 289 jours. Il y a une moyenne de 3,6 ans entre les marchés baissiers (Source : Seeking alpha). En fin de compte, le comportement des investisseurs est le facteur déterminant entre le succès et l’échec de l’investissement – et non les marchés baissiers.

 

Voici un graphique qui illustre le cycle émotionnel de l’investisseur. Alors que les hauts et les bas des marchés boursiers sont largement imprévisibles, leurs effets sur le comportement des investisseurs peuvent être observés. Bon nombre d’entre nous vivent des fortes émotions lorsqu’ils investissent, ce qui peut se traduire par de mauvaises décisions d’achat et de vente. (Source: Darst, David M. (Morgan Stanley and Companies Inc.). The Art of Asset allocation, 2003.).

 

Ce phénomène n’est pas seulement une hypothèse – nous pouvons le quantifier concrètement. Vous trouverez ci-dessous un graphique montrant le de S&P/TSX depuis 2000 et le montant nette de vente/achat de fonds communs de placement en actions dans les graphiques à barres.

 

Comme vous pouvez le voir, les investisseurs vendent leurs fonds d’actions près du creux du marché à des prix plus bas. Ensuite, les investisseurs achètent habituellement des fonds d’actions tard dans la reprise lorsqu’ils se sentent plus à l’aise et lorsque les prix sont plus élevés. Être un bon investisseur est difficile parce qu’il vous oblige à avoir énormément de force émotionnelle lorsque le sentiment est pessimiste. En d’autres termes, le succès exige que vous combattiez constamment les pulsions humaines et cela semble toujours contre-intuitif. Rappelez-vous toujours que lorsque les perspectives sont sombres, les prix sont plus bas et lorsque les perspectives sont optimistes, les prix sont plus élevés.

 

*Veuillez noter que le Groupe Gestion de Patrimoine Petrov et RBC Dominion Valeurs Mobilières ne représentent ni RBC Gestion mondiale d’actifs ni aucune société de fonds communs de placement. RBC Gestion mondiale d’actifs a été utilisée simplement à des fins d’illustration. *

 

 

 

Distinguer l’économie des marchés

 

Ce qui est le plus souvent difficile de comprendre pour les investisseurs individuels, c’est que les marchés évoluent en prévision de l’avenir et que la plupart des variables sont habituellement déjà prises en compte dans le prix aujourd’hui (surtout dans les grandes capitalisations). On voit couramment que les investisseurs mélangeront la macroéconomie et le marché boursier comme un sujet dans leur processus de pensée. Ceci est mis en évidence dans la phrase suivante :

 

"Compte tenu de la persistance d’une inflation élevée, des taux d’intérêts en hausse, des pénuries de d’offre et de main-d’œuvre et d’une guerre en Ukraine, le risque de récession augmente. Donc, PAR CONSÉQUENT les marchés vont baisser."

 

Toutes les variables macroéconomiques sont vraies, mais il est essentiel de poser la question suivante : "Dans quelle mesure les marchés ont-ils tenu compte de ces variables dans le prix aujourd’hui ?".

 

Il est utile de distinguer clairement les deux et de suivre cette séquence de questions:

 

  1. Quelles sont les variables en jeu actuellement?

  2. Dans quelle mesure les marchés ont-ils déjà évalué cela?

Une fois que vous comprenez pleinement cette notion, vous aurez tendance à comprendre que toute conversation sur le « timing » du marché ne vaut pas la peine d’envisager sérieusement. Il peut par contre faire pour une conversation amusante autour du souper!

 

Liste de contrôle durant un marché baissier

 

En tant qu’investisseur, ce serait ma liste de contrôle pour savoir si je suis bien préparé pour un marché baissier.

 

  • Mon portefeuille est-il suffisamment diversifié par catégorie d’actif, par région, par secteur et par entreprise?

  • Est-ce que je possède seulement des entreprises fondamentalement saines et y a-t-il un processus d’évaluation pour les sélectionner?

  • Si je détiens des fonds, existe-t-il un processus clair pour les sélectionner et les combiner?

  • Un mécanisme de rééquilibrage est-il en place pour mon portefeuille?

  • Ai-je un plan financier officiel?

  • Mon plan financier est-il examiné régulièrement et les hypothèses de mon plan sont-elles toujours pertinentes?

  • Existe-t-il un processus de cristallisation de perte en capital?

 

Si la réponse à l’une de ces questions est NON, je vous encourage à communiquer avec mon équipe par téléphone au 514-630-1634 ou par courriel à alexander.petrov@rbc.com.

 

Je comprends que la volatilité est déplaisante et je suis ouvert à toutes questions. Toutes les précautions sont en place et je rappelle à mes clients que mes yeux sont sur la route et mes mains sur le volant.