David Chilton :

Bonjour, c’est une vidéo amusante. Mais pleine d’informations. Même si c’est moi qui l’anime.

Pourquoi est-elle si pertinente ?

Parce que je vais me pencher sur quatre mythes de la planification successorale. Des choses que beaucoup de gens croient vraies, mais qui ne le sont pas. Des opinions que j’entends tout le temps et qui ne correspondent souvent pas à la réalité.

Mythe n° 1 : J’éviterai les conflits familiaux en désignant mes trois enfants comme coliquidateurs au lieu de choisir celui qui est le plus apte à jouer ce rôle.

Réalité : Bonne nouvelle – cette façon de procéder tend à susciter moins de rancœur à votre égard. Vous n’avez pas fait preuve de favoritisme. Vous aimiez tous vos enfants et leur faisiez confiance de la même manière. Merveilleux !

Au lieu de cela, les enfants ont tendance à s’en prendre l’un à l’autre. « Hazel n’écoute pas ! » « Marcus a manqué la réunion. » « Amy n’a pas le souci du détail. » « Marcus a manqué une autre réunion. »

Les enfants ont des horaires différents, des niveaux d’activité différents, des compétences différentes, des styles de communication différents et, franchement, parfois des priorités différentes. Oh, et ai-je mentionné qu’ils sont tous en deuil ? Et que Marcus a manqué une troisième réunion ?

La désignation d’un seul enfant comme liquidateur comporte évidemment aussi des risques de friction familiale. Il n’y a pas de réponse parfaite.

Peut-être un ami plus jeune et plus avisé qui porte une grande attention aux détails ? Ou la voie que j’ai empruntée et que je préconise, celle d’une société agissant à titre de liquidateur ?

Mythe n° 2 : Ne vous préoccupez pas des objets de moindre valeur et des biens personnels – les membres de la famille se débrouilleront tout seuls.

Réalité : Désolé, mais ce n’est souvent pas le cas. Très souvent même. En fait, il s’agit souvent de l’un des points de friction les plus importants. Établissez un plan à l’avance. Aidez le liquidateur en léguant des biens spécifiques à certaines personnes si vous savez que cela réduira les conflits. Vous pouvez même prévoir dans votre testament un système de loterie pour la distribution de vos biens personnels. La colère peut alors être dirigée contre « la chance » (peut-être un peu contre vous aussi, à titre posthume) plutôt que contre le liquidateur ou d’autres membres du groupe bénéficiaire.

Mythe n° 3 : Notre famille n’est pas comme les autres. Il est hors de question qu’un chalet hérité crée des tensions entre nos enfants. Ils détermineront le partage des coûts, les calendriers, les décisions d’entretien et les investissements en capital sans qu’il n’y ait de disputes majeures.

Réalité : (Dave hoche la tête.)

Mythe n° 4 : Il est tout à fait logique que mon conjoint reste le liquidateur. Qui de mieux que mon partenaire de vie pour le faire ?

Réalité : Je dirais que dans bien des cas, beaucoup de personnes ou une société agissant à titre de liquidateur seraient un meilleur choix. Mais c’est encore plus vrai en raison de l’âge. Voulez-vous vraiment que votre conjoint de 82 ans assume toutes ces responsabilités ? Tous ces dossiers ? Ces réunions ? Les déclarations fiscales ? C’est beaucoup demander, surtout quand il ou elle est en deuil et est souvent confronté(e) à des problèmes de santé. Pensez-y bien à l’aube de l’« âge d’or ».

Le mot sénescence a fait rire ma mère. Elle a dit ceci : « Ça a l’air si beau, si délicieux. Comme un parfum. » Mais cela signifie une détérioration avec l’âge. C’est une société de marketing qui a dû inventer ce mot.