JOSEPH BAMBARA, MBA, FCSI, CIM 
VICE-PRÉSIDENT & DIRECTEUR, GESTIONNAIRE DE PORTEFEUILLE

    Joseph est membre du prestigieux Conseil du président de RBC Dominion valeurs mobilières, regroupant les conseillers et les gestionnaires de portefeuille les plus performants de la firme. Atteindre ce niveau de succès témoigne du travail acharné de Joseph et de son engagement à la réussite des objectifs de ses clients. 
   

 

COMMENT SE COMPARENT LES INVESTISSEURS 

D'AUJOURD'HUI À CEUX ET CELLES DU PASSÉ? 

Les clients, spécialement ceux de la génération du "millénaire", demandent de plus en plus de leurs investissements. Ils veulent gagner de l’argent mais en même temps, ils veulent apporter leur marque dans leur environnement. Pour eux, il s’agit de trouver la balance idéale entre les solutions aux problèmes, tels que la dégradation de l’environnement et les placements qui peuvent avoir un impact positif substantiel sur ces problèmes.

    

 

COMMENT CELA S'EST-IL PRODUIT?

Deux raisons. En général, les gens sont plus ouverts d’esprit et il y a maintenant énormément d’information disponible à ceux-là qui sont intéressés. L’internet, en connectant les gens de tous les coins du monde, a levé le voile sur le gaspillage et l’attention exagéré des divers modèles d’affaire, même si ceux-ci ne sont pas présents ici au Canada. La réalité constatée est que, de nombreuses entreprises ont dépassé le point de bascule simplement en dégageant à court terme, le maximum de gain financier au détriment de la prospérité durable à long terme.

   
    

 

EST-IL VRAIMENT POSSIBLE D'AVOIR DU SUCCÈS EN INVESTISSANT AINSI?

Oui, et cela vaut la peine au moins d’essayer. Non seulement parce que c’est dans notre intérêt à tous, mais parce que durabilité est l’un des thèmes les plus importants auxquels font face les investisseurs d’aujourd’hui. Les actionnaires sont en fait les propriétaires de ces entreprises. A ce titre, ils ont le droit et je dirai même l’obligation, de déterminer sa direction stratégique. Les enjeux sont importants, puisque ces entreprises qui ont placé les profits à court terme au-dessus de toute autres considérations, mettent en fait en danger la survie même de celle-ci.

   
    

 

QUEL SONT LES TYPES DE COMPAGNIES QUE LES

INVESTISSEURS DÉLAISSENT?

Le débat pour les investisseurs n’est pas nécessairement d’abandonner toutes les entreprises qui existent actuellement, mais plutôt d’investir selon leurs convictions sociales et environnementales. Les thèmes tels que, le changement climatique, la rareté de l’eau, le traitement des déchets, la sécurité alimentaire, la santé et le bien-être, l’amélioration de la vie et les mutations démographiques, sont ceux sur lesquels nous nous penchons davantage. Par exemple, nous privilégions les entreprises qui, pour contrer le changement climatique, innovent et apportent des solutions conformes aux principaux éléments de l’accord de Paris. En termes de sécurité alimentaire, notre préférence est pour les sociétés qui contribuent à réduire les déchets dans le processus de la ferme à la table ou encore, qui augmentent de manière durable le rendement des cultures.

    

 

 

ALORS, LES THÈMES DE DURABILITÉ FONT-ILS LE LIEN 

ENTRE LES TENDANCES ET LES OPPORTUNITÉS?

Oui. Il est très important d’identifier les opportunités que pourraient présenter ces thèmes, compte tenu du fait que plusieurs d’entre eux sont liés et peuvent avoir un impact économique important. Nous passons beaucoup de temps à analyser les projections des économistes et des chercheurs scientifiques. Nous essayons d’identifier les tendances dues aux changements démographiques ainsi que les défis et opportunités découlant de ces projections scientifiques. Il est intéressant de noter que plusieurs thèmes se rejoignent. Par exemple, regardez comment la pénurie des ressources et les problèmes de bien-être humanitaire sont liés à la santé et à l’éducation. En analysant ces tendances, il est logique que la prochaine étape soit d’évaluer attentivement leurs implications. Nous aurons ainsi une image à long-terme plus claire du paysage - pour les entreprises et les investisseurs – qu’il s’agisse des tendances de consommation, des tendances de l’offre ou des problèmes commerciaux.

   
    

 

CE QUE J'EN DÉDUIS, C'EST QUE LES ENTREPRISES PEUVENT 

ÊTRE AU CŒUR DES SOLUTIONS.

Oui, les entreprises ont les ressources financières et la capacité intellectuelle pour l’avancement de stratégies socialement responsables et plus durables, garantissant ainsi un avenir à leurs actionnaires. Ce seul fait devrait attirer l’attention des investisseurs sur le fait que les entreprises qui réussissent consacrent beaucoup d’énergie à penser à ces tendances macro et ainsi, orientent leurs stratégies commerciales pour relever ces défis. Pourquoi? Parce que le fait de jouer le rôle de chef de file rend ces visionnaires chefs d’entreprise bien positionnés pour récolter les bénéfices sur le long terme. Attirer l’attention sur les problèmes de durabilité en tenant compte de la création de la valeur ajoutée sur le long terme et la minimisation du risque, est une composante clé de ce que nous croyons être une stratégie d’investissement judicieuse.