Évolution du patrimoine international

十月 09, 2019 | The Economist Intelligence Unit


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Comment garantir la prosperité à long terme dans un contexte de tourmente.

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Le monde du patrimoine est en pleine transformation historique. D’ici 2030, la part du patrimoine international détenue par les baby-boomers sera dépassée par celle de la génération X et des milléniaux1, qui se caractérisent par une interconnexion accrue et un savoir-faire technologique à une ère de mondialisation. Dans certains cas, l’incidence de cette transformation dépendra des facteurs locaux, par exemple les changements démographiques. Dans d’autres cas, cette transformation reflétera des caractéristiques partagées, comme l’augmentation de la popularité des placements étrangers auprès des jeunes personnes fortunées2 à l’ère de la mondialisation3. Peu importe les facteurs en cause, le paysage du patrimoine est en pleine évolution : les investisseurs tournent davantage leur regard vers le monde, délaissant la scène nationale, et mettent l’accent sur les valeurs personnelles plutôt que sur les rendements. 

Les investisseurs davantage axés sur la mondialisation

Malgré les préoccupations économiques accrues et la préférence nationale traditionnelle des investisseurs4 dans les principales régions du globe, les frontières semblent avoir moins d’importance dans le nouveau paysage du patrimoine. Selon un sondage mené par l’Economist Intelligence Unit à la demande de RBC Gestion de patrimoine5, les jeunes personnes fortunées sont beaucoup plus enthousiastes à l’idée d’investir à l’étranger6. Les États-Unis sont un bon exemple de pays où la préférence de longue date pour les placements dans les marchés locaux semble être en pleine transformation7.

Bien qu’une partie de cet intérêt pour les occasions de placements mondiaux puisse être attribuable à la préférence naturelle des jeunes investisseurs pour la croissance, on observe que leur enthousiasme est appuyé par leurs pairs dans le domaine des affaires. Les propriétaires d’entreprise et les entrepreneurs de tout âge interrogés se sont dits en faveur des placements étrangers (un intérêt qu’ils partagent avec les personnes fortunées8). De plus, les jeunes investisseurs estiment que la mondialisation fournit plus d’occasions de créer de la richesse que par le passé, une tendance également constatée auprès des propriétaires d’entreprise et des entrepreneurs.

FIGURE 1 : Au-delà des frontières
Pourcentage des répondants au sondage ayant une préférence pour les placements étrangers. 

Écart des générations

Tandis que l’étendue du patrimoine s’élargit de plus en plus à l’échelle mondiale, cette population émergente de jeunes investisseurs continue d’opter pour des placements ayant une dimension sociale. Par ailleurs, les jeunes investisseurs sont près de deux fois plus susceptibles d’adopter une approche de placement éthique que les investisseurs plus âgés9, l’Asie se démarquant particulièrement sur ce plan (ce qui reflète possiblement une sensibilisation à la hausse rapide des inégalités en lien avec le succès économique de la région10). Cette passion pour les placements éthiques se reflète dans la manière dont les investisseurs perçoivent les placements en fonction des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Plus de quatre jeunes investisseurs sur cinq estiment qu’il s’agit d’un facteur de plus en plus important. En plus de cet intérêt envers l’investissement d’impact, les investisseurs ont également le désir d’expérimenter. Pour les cinq prochaines années, comparativement aux baby-boomers, les investisseurs faisant partie de la génération X et des milléniaux sont plus enclins à explorer d’autres solutions de placement, y compris des fonds de couverture et des placements privés, ainsi que de nouvelles catégories d’actif, comme les cryptomonnaies11.

Comparativement aux jeunes investisseurs, les investisseurs plus âgés seraient plus susceptibles d’opter pour une stratégie de placement moins risquée, probablement en raison de l’objectif commun des investisseurs plus âgés qui souhaitent transmettre un patrimoine ou laisser un héritage à leurs enfants12. Pourtant, l’analyse des différences entre les jeunes investisseurs et les investisseurs plus âgés peut mener à des conclusions inattendues. Par exemple, il existe une perception généralisée selon laquelle les milléniaux et la génération Z valorisent les expériences uniques, comme le voyage et le sport, plus que les biens matériels13, mais notre sondage a révélé que c’est également le cas des investisseurs plus âgés14.

Notons que les placements des personnes fortunées plus âgées ne sont pas nécessairement aussi prudents que l’on pourrait le penser. Par exemple, lorsqu’il s’agit de leurs préférences pour les cinq prochaines années, les investisseurs plus âgés (plus particulièrement les hommes) ont choisi le secteur de la technologie moins souvent que les jeunes investisseurs. Ils explorent aussi de plus en plus de nouvelles solutions de placement, comme les fonds négociés en bourse. Le quart des investisseurs plus âgés ont confirmé qu’ils préfèrent les fonds négociés en bourse (comparativement à 17 % des investisseurs âgés de 18 à 54 ans).

FIGURE 2 : Analyse des options
Parmi les catégories d’actif suivantes, lesquelles correspondent le mieux à vos préférences, le cas échéant ? (Pourcentage des répondants) 

Vigilants, mais confiants

Tous les investisseurs, peu importe leur âge, ont exprimé une certaine nervosité au sujet de l’état de l’économie nationale et mondiale, mais ces préoccupations sont plus marquées chez les jeunes investisseurs. Près de 60 % des jeunes investisseurs ont indiqué être préoccupés par leur bien-être financier, soit environ deux fois plus que les baby-boomers et les membres de la génération silencieuse. Leurs préoccupations portent principalement sur les enjeux nationaux, comme l’augmentation du coût de la vie et les possibilités d’emploi changeantes. En revanche, les investisseurs plus âgés et plus fortunés sont davantage préoccupés par l’incertitude économique mondiale et les enjeux relatifs aux tarifs douaniers.

FIGURE 3 : Facteurs de crainte
Parmi les facteurs externes suivants, lesquels vous préoccupent le plus en ce qui concerne votre capacité à créer, à préserver ou à gérer votre patrimoine ? (Pourcentage des répondants ayant choisi chaque option) 

Ces incertitudes n’ont pas fait place au pessimisme ; quatre investisseurs sur cinq affirment être sûrs qu’ils atteindront leurs objectifs financiers en vue de créer, de préserver et de gérer leur patrimoine. Certes, ils conviennent que l’atteinte de ces objectifs ne sera pas facile. Plus des trois quarts des répondants sont d’avis que dans les conditions de marché actuelles, les investisseurs doivent faire preuve de plus de souplesse et d’adaptabilité dans la mise en œuvre de leurs stratégies de placement, et qu’ils doivent porter une plus grande attention à leur portefeuille. Néanmoins, malgré les préoccupations macroéconomiques et géopolitiques, les investisseurs semblent confiants et prêts non seulement à affronter l’avenir, mais aussi à le transformer.

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References
  1. La génération X comprend les personnes nées entre 1965 et 1980. Les milléniaux visent les personnes nées entre 1981 et 1996. Les baby-boomers désignent les personnes nées entre 1946 et 1964. Voir Cale Tilford, « The millennial moment — in charts », Financial Times, 5 juin 2018, https://www.ft.com/content/f81ac17a-68ae-11e8-b6eb-4acfcfb08c11
  2. Aux fins de cette étude, les personnes fortunées désignent celles qui possèdent des actifs investissables de plus de 1 M$ US.
  3. Les « jeunes personnes fortunées » désignent les personnes nées entre 1965 et 1997 (génération Z, milléniaux et génération X). Les « personnes fortunées plus âgées » désignent les personnes nées en 1964 ou avant (baby-boomers ou génération silencieuse).
  4. https://www.economist.com/briefing/2019/07/06/conservatism-is-fighting-for-its-life-against-reactionary-nationalism
  5. Le sondage a été effectué dans sept pays : le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, Hong Kong, la Chine continentale, Taïwan et Singapour.
  6. Au total, 72 % des jeunes personnes fortunées ont des placements étrangers, comparativement à seulement environ la moitié des personnes fortunées plus âgées.
  7. Aux États-Unis, près des deux tiers des répondants plus âgés préfèrent les placements nationaux, comparativement à seulement 39 % des jeunes investisseurs.
  8. Personnes ayant des actifs investissables de plus de 5 M$ US.
  9. Au cours des cinq prochaines années, 12,9 % des jeunes investisseurs envisagent d’investir de façon plus éthique, comparativement à 6,6 % du côté des investisseurs plus âgés.
  10. https://www.unescap.org/blog/reimagining-crazy-rich-asians-social-commentary-inequalities-asia-pacific
  11. Lorsqu’on leur a demandé comment ils prévoyaient de modifier leur stratégie de placement au cours des cinq prochaines années, 23 % des répondants milléniaux et 18 % des répondants de la génération X ont répondu qu’ils investiront davantage dans les solutions alternatives, comparativement à 12 % des baby-boomers.
  12. Lorsqu’on leur a demandé de nommer les trois objectifs de placement les plus importants pour eux, 28,5 % des investisseurs plus âgés ont indiqué qu’ils souhaitaient laisser un héritage, comparativement à 13 % des jeunes investisseurs.
  13. https://www.cnbc.com/2016/05/05/millennials-are-prioritizing-experiences-over-stuff.html
  14. Lorsqu’on leur a demandé s’ils préféraient utiliser leur patrimoine pour vivre des expériences plutôt que d’acheter des biens matériels, 74 % des investisseurs plus âgés étaient d’accord, comparativement à 70 % des jeunes investisseurs.
  15. Le terme « investisseur » comprend les personnes fortunées, les enfants adultes des personnes fortunées et les personnes à revenu élevé qui ne sont pas considérées comme des personnes fortunées.

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