Résumé de la semaine

October 28, 2022 | Équipe Toupin, Tousignant & Vézina


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Les investisseurs ont vécu des semaines plutôt tumultueuses : la déclaration des bénéfices du troisième trimestre et la politique des banques centrales ont, une fois de plus, fortement influencé les marchés. Ces événements n’ont pas été tout à fait positifs. Toutefois, compte tenu des prévisions plutôt pessimistes et de la perte de confiance quasi unanime des investisseurs, les nouvelles ont servi de catalyseur, entraînant récemment des gains sur la plupart des marchés boursiers et obligataires mondiaux. Nous vous présentons ci-dessous des points clés à retenir.

 

La Banque du Canada a dévoilé sa dernière décision en matière de taux d’intérêt au cours de la semaine dernière. Elle a relevé son taux du financement à un jour pour la sixième fois cette année, portant la cible à 3,75 %. La hausse de 0,5 %, qui demeure importante selon les normes historiques, était inférieure à celle de 0,75 % attendue par de nombreux investisseurs. De plus, elle a aussi été moindre que les deux relèvements précédents des taux d’intérêt de 0,75 % et de 1,00 % effectués en septembre et en juillet, respectivement. À certains égards, la Banque du Canada avait laissé entendre que ce serait le cas il n’y a pas si longtemps lorsqu’elle a indiqué que le rythme de son resserrement monétaire finirait par ralentir. Il semble que le moment soit venu, même si elle a averti que le taux directeur devra encore « augmenter davantage ».

 

Il n’est pas étonnant de constater que les cours des obligations et des actions canadiennes ont bien réagi, car il est de plus en plus admis que les banques centrales pourraient passer à une phase où leurs mesures seraient plus patientes et graduelles. Fait intéressant, les investisseurs mondiaux ont porté une attention particulière à la Banque du Canada, l’une des premières banques centrales à agir aussi énergiquement au début de l’année pour resserrer les conditions financières. Ils espèrent que d’autres banques centrales emboîteront le pas et ralentiront le rythme du resserrement. La Banque centrale européenne, en particulier, qui n’a commencé à relever ses taux que l’été dernier, a majoré son taux directeur de 0,75 % ces derniers jours.

 

L’autre évolution notable de ces jours-ci concerne les bénéfices, puisque les entreprises ont publié leurs résultats du troisième trimestre pendant les dernières semaines. Nous pouvons dire que ces résultats ont été nuancés. Sur le plan négatif, les grandes sociétés de technologie à mégacapitalisation ont généralement déçu les attentes. Comme toujours, certains problèmes étaient propres à la société. Dans l’ensemble, cependant, l’orientation prospective de nombreuses sociétés était faible. Les entreprises, qu’il s’agisse de semi-conducteurs, de concepteurs de logiciels ou de plateformes en ligne et de commerce électronique, ont fait état d’une faiblesse dans un éventail de plus en plus large de marchés finaux.

 

Au contraire, les données recueillies auprès des banques et des réseaux de paiement américains montrent que l’économie américaine, et en particulier la consommation, demeure résistante à l’heure actuelle. Bien des équipes de direction ont indiqué que les encaisses des foyers américains continuent de dépasser la moyenne. Alors que l’on s’attendait à un ralentissement des dépenses de consommation face à une inflation élevée et à une incertitude économique croissante, cette tendance ne se manifeste pas encore. En outre, l’activité de prêt s’est maintenue à un bon niveau, affichant une forte croissance des prêts commerciaux, hypothécaires et sur carte de crédit. Globalement, les évaluations des équipes de direction ont été cohérentes : elles s’attendent à ce que des défis finissent par émerger, mais peu de signes annoncent un changement de tendance imminent. Soulignons que les banques canadiennes publieront leurs résultats dans un mois.

 

De manière générale, nous persistons à croire que l’économie nord-américaine fait preuve d’une plus grande résilience que certains ne l’imaginent et que les difficultés en matière d’économie et de revenus pourraient être plus importantes l’année prochaine, une fois que les hausses de taux de cette année auront été entièrement absorbées par les marchés. Pour les investisseurs, il ne faut pas oublier que les marchés mondiaux ont une vue prospective et ont tendance à refléter ce qui est attendu. Dans l’intervalle, un revirement vers une attitude plus patiente de la part des banques centrales serait toujours très bien accueilli par les investisseurs. Il reste à voir si ce changement est en cours, mais nous pensons qu’il pourrait se produire dans un avenir proche. Pour l’instant, nous continuons à agir avec prudence dans la gestion de nos portefeuilles.

 

N’hésitez pas à communiquer avec nous si vous avez des questions.

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