La semaine a été marquée par le retour de la volatilité en raison de la recrudescence d’inquiétudes au sujet de la pandémie mondiale. Les semaines précédentes avaient donné lieu à une amélioration de la confiance et à un regain d’espoir voulant que le pire de la crise sanitaire fût passé. Elles avaient aussi apporté la confirmation que la reprise économique s’était amorcée. Nous présentons ci-dessous un résumé de la situation et de ses conséquences.
Le point sur le coronavirus
Commençons par les bonnes nouvelles. Le nombre moyen de nouveaux cas par jour continue d’évoluer à la baisse au Québec et en Ontario. Par conséquent, la situation s’améliore au Canada et entraîne un élargissement des plans de redémarrage. Il en va de même pour une bonne partie de l’Europe, où les tendances de mobilité sont à la hausse à la faveur de l’assouplissement des restrictions relatives au confinement et des signes qui ne font pas craindre d’augmentation du nombre de cas. Font cependant exception la Suède et la région des Balkans, où des flambées de nouveaux cas sont rapportées en Serbie, en Albanie, en Bosnie-Herzégovine et en Macédoine.
Ailleurs, les nouvelles sont moins encourageantes. L’Amérique centrale et du Sud demeure l’épicentre de la crise. D’autres régions affichent cependant des tendances préoccupantes, en particulier l’Asie du Sud-Est et le Moyen-Orient. Ainsi, des pays comme l’Inde, l’Iran et le Pakistan ont de nouveau enregistré des hausses appréciables cette semaine. Par ailleurs, en Russie, le nombre de nouveaux cas n’augmente pas, mais demeure élevé.
L’évolution de la pandémie aux États-Unis semble susciter beaucoup d’inquiétudes et d’incertitudes chez les investisseurs, qui se demandent si le virus ne serait pas en recrudescence. À l’échelle nationale, ce ne semble pas être le cas, mais ce n’est pas exclu pour ce qui est des régions. Au cours de la dernière semaine, des États tels que la Californie, le Texas, l’Arizona, la Géorgie, la Floride et la Caroline du Nord et du Sud ont connu des hausses notables du nombre de nouveaux cas, voire, pour certains, du taux d’hospitalisations. De plus, le risque d’aggravation dans d’autres États demeure bien réel, compte tenu des vastes rassemblements et manifestations propices à la propagation du virus. Les investisseurs suivront certainement la situation avec attention au cours de la prochaine semaine.
Le juste équilibre
Le retour de la volatilité nous rappelle que la trajectoire de la reprise économique sera inégale, difficilement prévisible et, potentiellement, en deçà de son plein potentiel durant quelque temps. Jerome Powell, président de la Réserve fédérale des États-Unis, l’a confirmé cette semaine, en indiquant que le rythme de la reprise demeurait exceptionnellement incertain et fortement tributaire de la capacité à contenir efficacement le virus. Voilà le défi qui attend les chefs d’État. Plus précisément, quelle approche favorise le bon fonctionnement de l’économie et le contrôle efficace du virus ? Ce n’est probablement pas un confinement rigoureux, comme celui auquel se sont soumis la plupart des pays du monde au cours des derniers mois. La solution passerait plutôt par une tactique ciblée à l’échelle régionale, qui prévoirait la poursuite des activités des entreprises, prescrirait la distanciation physique et des mesures de protection, s’attacherait à recenser les risques émergents et à dépister les éclosions. C’est assurément plus facile à dire qu’à faire.
Les investisseurs n’ont pas la partie facile : il leur faut s’en tenir rigoureusement à leurs décisions, viser leurs objectifs à long terme et ne pas se laisser influencer par les variations à court terme de la confiance et des prix. Ces principes, qui ont été particulièrement utiles ces derniers mois, valent toujours. D’un côté, nous suivons attentivement l’évolution de la situation d’une semaine à l’autre et surveillons constamment nos portefeuilles afin de déceler les occasions et les risques émergents ; de l’autre, nous demeurons fidèles à notre stratégie à long terme, axée sur la planification adéquate, la répartition d’actifs, le rééquilibrage et l’examen périodique de tous les placements.
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