Il est sans doute difficile de centrer son attention sur les perspectives des marchés financiers quand le bien-être des clients, de la famille et des amis est en jeu. Il nous incombe toutefois de mettre en perspective les événements influant sur les marchés, tant dans les périodes fastes que lorsque la conjoncture se détériore. À cette fin, nous tenons à vous livrer les réflexions de nos analystes à propos de la situation actuelle et de ce que nous envisageons de faire dans les jours, les semaines et les mois à venir.
Volatilité
Nous observons à l’heure actuelle des fluctuations des cours des actions, tant à la hausse qu’à la baisse, figurant parmi les plus fortes enregistrées depuis longtemps. Ces fluctuations nous semblent particulièrement intenses, compte tenu de la période que nous venions à peine de traverser. Rappelons qu’une décennie de calme inhabituel sur les marchés s’était terminée seulement environ un an plus tôt. L’arrivée d’une pandémie est le catalyseur inattendu qui est à l’origine du présent épisode d’immense volatilité. La situation est aggravée par une combinaison de nouvelles déferlantes (surtout dans les médias sociaux), de peur mêlée de panique et d’illiquidité sur le marché obligataire, à laquelle se greffe l’adoption généralisée de la négociation à l’aide des nouvelles technologies.
Coronavirus
La propagation du coronavirus est la question de l’heure. Il apparaît de plus en plus que la seule façon efficace de faire diminuer le taux d’infection est le recours à l’isolement et aux quarantaines. Cette méthode a été fructueuse en Chine, a donné des résultats dans une certaine mesure en Corée du Sud, mais n’a pas encore été probante en Italie, où des mesures semblables ont été prises récemment. Les autres pays ont encore du pain sur la planche et nous nous attendons à ce qu’ils imitent ceux qui ont pris l’initiative au cours des jours et des semaines à venir. En fin de compte, les États seront contraints d’assurer le bien-être de la population en sacrifiant une partie de la croissance économique.
Énergie
Autre facteur, l’effondrement des cours du pétrole imputable au bras de fer entre deux des plus importants producteurs mondiaux, l’Arabie saoudite et la Russie. Bien qu’il soit difficile de prédire le dénouement de ce face à face en raison de son caractère politique, nos analystes s’attendent à ce qu’il se poursuive pendant plusieurs mois. Cela dit, la faiblesse des prix du pétrole nuit aux deux États, de sorte que les négociations devraient reprendre une fois que le conflit aura atteint son point de rupture. Les répercussions de ces hostilités sont importantes pour le Canada, car toute période prolongée de prix faibles fait du tort à notre économie et à notre marché, qui sont tous deux tributaires de l’industrie pétrolière. Par ailleurs, le marché obligataire suit la situation de près, parce que les investisseurs s’inquiètent à juste titre de la capacité de certaines sociétés à rembourser leurs prêts si les prix demeurent bas à long terme.
Gouvernements et banques centrales
Les gouvernements aux quatre coins du monde doivent en faire plus. Certaines mesures ont été prises, mais elles sont insuffisantes. En l’occurrence, nos analystes s’attendent à ce que les gouvernements en Amérique du Nord et ailleurs misent sur des mesures permettant de contenir le virus et de ralentir sa propagation plus efficacement, notamment en prescrivant des mesures d’isolement, l’annulation d’événements, et même la fermeture d’entreprises. En même temps, les gouvernements doivent aider les entreprises et les consommateurs à traverser cette période au cours de laquelle ils pourraient perdre des revenus et connaître des problèmes de liquidités. Ces tactiques ont été employées en Chine et, tout récemment, en Italie. Dans l’intervalle, les banques centrales ont déjà réduit leurs taux et, surtout, pris des dispositions pour que les entreprises aient accès à du crédit en cas de besoin.
Incidences
Les répercussions de cette situation sur la croissance économique au cours des prochains mois seront négatives. Pourtant, l’ampleur de la chute des marchés boursiers et des marchés d’obligations de sociétés durant les dernières semaines suggère que les marchés anticipaient déjà une probabilité accrue de récession. Il reste maintenant à savoir si les nouvelles mesures prises par les gouvernements et les banques centrales seront suffisamment efficaces pour convaincre les investisseurs que les retombées de la crise consisteront en une légère récession de quelques mois et non en une débâcle plus grave qui empiétera largement sur le deuxième semestre.
En conclusion...
À court terme, nos analystes s’attendent à ce que ces importantes fluctuations des cours se poursuivent. Selon notre expérience, il est très difficile de fonder des décisions de placement sur des scénarios extrêmes et de tenter d’apporter des changements importants dans un portefeuille dans l’environnement actuel marqué par des fluctuations considérables des cours. Ces décisions pourraient trop privilégier les aspects à court terme et causer plus de tort que de bien compte tenu de la possibilité que les gouvernements interviennent. Nous avons appris par le passé que les marchés peuvent atteindre des creux spectaculaires avant de remonter. Or, personne n’est en mesure de prédire avec exactitude quand ce moment arrivera.
Aussi, nous sommes résolus à demeurer disciplinés dans notre approche de placement. Cela signifie que nous voulons mettre l’accent sur vos objectifs à longue échéance et faire en sorte que votre portefeuille soit structuré adéquatement afin de générer les résultats à long terme que vous escomptez.
Nous sommes convaincus que ces mesures seront les plus bénéfiques pour votre portefeuille et vous aideront à atteindre vos objectifs avec le temps.
Pour toute question ou préoccupation, n’hésitez pas à communiquer avec nous.