Perspectives pour les investisseurs

05 décembre 2020 | KKelly Bogdanova, Frédérique Carrier et Jim Allworth


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La fin d’une année unique en son genre approche et la suivante devrait entraîner un changement fondamental. Nous examinons ce que la prochaine année pourrait réserver aux investisseurs.

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Il est grand temps de tourner la page de cette année 2020 éprouvante et de se tourner vers l’avenir.

Alors que le redressement des économies et des bénéfices des sociétés se poursuit, nous croyons que les actions devraient devenir la catégorie d’actif privilégiée en 2021, étant donné que l’extrême faiblesse des taux d’intérêt complique les placements à revenu fixe.

Notre équipe d’analystes et de stratégistes aux États‑Unis, au Canada, en Europe et en Asie a récemment fait paraître Perspectives mondiales pour 2021, un rapport qui présente les opinions de RBC Gestion de patrimoine sur l’économie, les actions et les titres à revenu fixe ainsi que des prévisions concernant les devises et les marchandises.

Le rapport répond aux préoccupations les plus courantes des investisseurs, surtout depuis le début de la pandémie de COVID‑19 :

  • Les gouvernements croulent maintenant sous les dettes et rien n’indique que les emprunts diminueront prochainement. Peuvent‑ils s’endetter davantage et quels sont les risques pour les économies et les contribuables ?
  • Au moment où la remise en marche de l’économie américaine se poursuit, quelle sera la trajectoire de l’inflation à partir de maintenant et quels indicateurs les investisseurs peuvent‑ils surveiller pour évaluer la pression exercée sur les prix ?
  • Étant donné que les taux d’intérêt sont nuls, voire négatifs, dans de nombreux pays, il est de plus en plus évident que la recette du succès dans le passé pour les placements en titres à revenu fixe pourrait ne plus fonctionner à l’avenir.

Voici les faits saillants de Perspectives 2021 et les liens menant à chacun des articles.

Un avant‑goût de ce qui nous attend

Les dommages causés à l’économie par la COVID‑19 devraient s’estomper considérablement en 2021, tandis que la confiance envers un retour à un contexte social et commercial familier devrait croître. Alors que le PIB reprend sa course vers son sommet d’avant la pandémie, les bénéfices des entreprises, qui se redressent déjà, pourraient être supérieurs aux prévisions en 2021 et en 2022.

Les actions des principaux marchés ont déjà pris en compte certaines de ces projections, mais pas toutes. Nous nous attendons à ce que les actions puissent offrir des rendements globaux attrayants en 2021, et probablement en 2022.

Par la suite, nous prévoyons que l’expansion de l’économie ralentira. Par conséquent, la croissance globale des bénéfices et de la valeur des sociétés freinera, accentuant considérablement la concurrence. La baisse des taux de natalité et le protectionnisme auront probablement une incidence. Les investisseurs devraient aussi tenir compte des interactions avec la Chine.

Dans une optique à long terme, nous pensons que les portefeuilles d’actions devraient être composés en grande partie d’actions d’entreprises dont les ventes, les bénéfices et les dividendes peuvent très certainement croître plus rapidement que l’économie.

Le dilemme de l’endettement

La dette publique a explosé depuis le début de la pandémie de COVID‑19. Dans les économies avancées, elle dépasse désormais le niveau atteint après la Seconde Guerre mondiale et correspond à plus de 120 % du PIB. La situation est encore plus grave si l’on tient compte des promesses de nature sociale qui ne figurent pas au bilan.

Nous croyons que les niveaux élevés d’endettement sont supportables à court et à moyen terme. Les taux d’intérêt très bas ont réduit les coûts du service de la dette, notamment aux États‑Unis, et cette tendance devrait se maintenir au cours des deux ou trois prochaines années.

Par contre, au‑delà de cet horizon, les coûts de la dette remonteront, ce qui finira par limiter les budgets et les services des gouvernements qui, d’après nous, n’auront alors d’autres choix que d’augmenter les taux d’imposition.

L’alourdissement de la dette incitera vraisemblablement les responsables des politiques à maintenir les taux d’intérêt à un bas niveau à long terme. Les investisseurs devraient donc envisager des stratégies tenant compte d’un contexte de faiblesse des taux qui pourrait persister plus longtemps qu’on aurait pu le croire de façon raisonnable.

Inflation : mythe ou réalité ?

L’inflation rebondit à la suite des faibles résultats du printemps. Les gouvernements ont fermé les économies, puis les ont remises en marche. L’inflation a réagi à ce redémarrage.

Avant que l’inflation retrouve durablement une trajectoire haussière, il faudrait une réouverture plus importante de l’économie. Cela est d’autant plus vrai au moment où les mesures de confinement prises dans le contexte de la deuxième vague et l’espoir d’un vaccin créent de nouvelles turbulences.

Dans cet article, Tom Porcelli, économiste en chef, États‑Unis, à RBC Marchés des Capitaux, SARL, aborde différents enjeux susceptibles d’influer sur l’inflation à court et à long terme.

Titres à revenu fixe : une ère non révolue, mais différente

Les taux devraient commencer l’année 2021 à un niveau bien inférieur à ce qu’ils étaient au début de 2020, ce qui est remarquable étant donné qu’ils étaient déjà assez bas. Cette situation rend le contexte de réinvestissement plus difficile.

Nous recommandons de diviser les placements qui sont axés sur la préservation du capital et ceux qui produisent un revenu dans les portefeuilles de titres à revenu fixe.

Les obligations de grande qualité et les titres apparentés à des liquidités peuvent renforcer certains portefeuilles et générer des fonds en période de volatilité sur le marché. Afin de préserver le revenu global, ces placements à faible rendement peuvent être contrebalancés par des titres subordonnés et de qualité inférieure qui sont assortis d’un taux plus élevé.

Position à l’égard des placements en 2021

La production de toutes les grandes économies semble en bonne voie de renouer avec ses sommets précédents, et ce, beaucoup plus rapidement qu’après la crise financière mondiale.

Prévisions de RBC pour la croissance du PIB réel (sur 12 mois)

Source : RBC Gestion mondiale d’actifs ; données en novembre 2020.

Les principales banques centrales garderont vraisemblablement le pied sur l’accélérateur en 2021, pour appuyer la relance. Cependant, comme les instruments de la politique monétaire sont déjà presque utilisés au maximum de leur capacité, nous croyons que les décideurs politiques devront ajuster les programmes actuels afin de fournir l’aide la plus efficace et la plus ciblée possible pour soutenir la reprise.

Habituellement, au cours des 12 à 18 mois qui suivent la fin d’une récession, les bénéfices des sociétés connaissent une croissance de rattrapage très rapide. La grande faiblesse persistante des taux d’intérêt devrait soutenir des valorisations boursières supérieures à la moyenne. Nous recommandons de maintenir une surpondération en actions.

L’article comprend nos perspectives sur les marchés des actions et des titres à revenu fixe des États‑Unis, du Canada, du Royaume‑Uni, de l’Europe et de l’Asie, ainsi que des prévisions sur les devises et les marchandises.


Déclarations exigées

Ressources pour les recherches

Déclaration sur les analystes qui ne sont pas américains : Jim Allworth, un employé de RBC Dominion valeurs mobilières Inc., société étrangère affiliée de RBC Gestion de patrimoine – États-Unis ; ainsi que Frédérique Carrier, une employée de RBC Europe Limited, société étrangère affiliée de RBC Gestion de patrimoine – États-Unis, ont participé à la préparation de la présente publication. Ces personnes ne sont ni inscrites ni qualifiées en tant qu’analystes de recherche auprès de l’organisme américain Financial Industry Regulatory Authority (« FINRA ») et, comme elles ne sont pas associées à RBC Gestion de patrimoine, elles pourraient ne pas être assujetties au règlement 2241 de la FINRA régissant les communications avec les entreprises visées, les apparitions publiques et les opérations sur valeurs mobilières dans les comptes des analystes de recherche.
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