Dans notre dernière mise à jour technique le 27 mars, nous avons souligné que les marchés boursiers n’aimaient pas l’incertitude, et comme l’incertitude abondait à ce moment-là et les marchés boursiers s’essoufflaient, nous avons souligné la possibilité d’un rebond au deuxième trimestre. Même si nous n’avions pas prévu les annonces spectaculaires concernant les tarifs douaniers en avril et la réaction violente subséquente des marchés, le contexte technique a continué de favoriser un rebond au deuxième trimestre et au troisième trimestre.
Pourquoi? Les indicateurs hebdomadaires de momentum que nous surveillons pour suivre les fluctuations des marchés sur deux à quatre mois ou plus sont passés à des niveaux suffisamment survendus (faibles) qui favorisent souvent un rebond des marchés boursiers sur plusieurs mois. De plus, divers indicateurs techniques qu’observent de nombreux participants au marché, comme l’indice de volatilité CBOE, les ratios d’options d’achat/de vente, les données sur la confiance des investisseurs de l’AAII et le pourcentage des titres supérieurs à leur moyenne mobile sur 200 jours, avaient également atteint des niveaux extrêmes qui coïncident habituellement avec un rebond des marchés boursiers.
Et maintenant? Les indicateurs mentionnés ci-dessus ont touché un creux vers le milieu ou la fin d’avril et continuent de progresser positivement à l’approche de juin, avec un potentiel de hausse au début ou au milieu du troisième trimestre. Nous croyons que l’indicateur hebdomadaire du momentum dans la partie supérieure du premier graphique, par exemple, ne devrait pas revenir à des niveaux de surachat (élevés) avant le troisième trimestre. Contrairement à notre prévision au premier trimestre d’un rebond des actions par rapport aux niveaux de survente lors de la période de publication des bénéfices du deuxième trimestre, le troisième trimestre pourrait se révéler plus difficile, car bon nombre des indicateurs techniques décrits devraient revenir aux niveaux de surachat à l’approche de la période de publication des bénéfices du troisième trimestre. Fait intéressant, l’indice S&P 500 suit actuellement la trajectoire qu’il a souvent suivie au cours de la première année d’une nouvelle administration américaine, le premier trimestre étant faible ou volatil, suivi d’une remontée qui culmine au milieu du troisième trimestre, puis d’un essoufflement au quatrième trimestre.
Indice S&P 500 avec momentum hebdomadaire (partie supérieure) et indicateur hausse-baisse (panneau du bas)

Le graphique linéaire montre les indicateurs techniques du rendement de l’indice S&P 500 depuis avril 2021. La partie supérieure montre le momentum hebdomadaire, qui a touché un creux en territoire de survente en avril 2025 et qui est maintenant de nouveau à la hausse, mais il est peu probable qu’il atteigne des niveaux de surachat avant le troisième trimestre. La partie du milieu montre le cours de l’indice S&P 500 au cours des quatre dernières années, soulignant une faiblesse au premier trimestre de 2025, suivie d’un rebond au deuxième trimestre. La partie inférieure montre l’indicateur hausse-baisse de l’indice S&P 500, qui demeure positif et qui a atteint de nouveaux sommets historiques en mai.
Sources : RBC Gestion de patrimoine, Bloomberg, Optuma
Est-il possible que l’indice S&P 500 connaisse un rebond du marché baissier et soit vulnérable à l’échec, comme certains experts du marché l’ont laissé entendre? Même si nous surveillons toujours les données techniques qui donnent à penser que notre feuille de route actuelle du marché est peut-être erronée, nous estimons que la vigueur de l’indicateur hausse-baisse de l’indice S&P 500 (partie inférieure du premier graphique), qui mène à l’ascension vers de nouveaux sommets, est incompatible avec une remontée du marché baissier. De plus, nous croyons que les nouveaux sommets cycliques d’autres indices mondiaux, comme l’indice MSCI EAEO (Europe, Australasie, Extrême-Orient), l’indice DAX (Allemagne) et le TSX (Canada), devraient être favorables à un élan supplémentaire du marché boursier américain et, potentiellement, à de nouveaux sommets cycliques.
Du point de vue sectoriel et du style de placement (croissance par rapport à valeur), nous continuons de croire que les titres de croissance, comme ceux des technologies de l’information, certains titres des médias et de la consommation discrétionnaire, devraient prendre la tête du rebond au troisième trimestre avant qu’un autre repli ne se produise, ce qui serait conforme à notre point de vue sur l’ensemble des marchés boursiers décrit ci-dessus. En revanche, les secteurs plus défensifs, comme les services publics, les biens de consommation de base et les soins de santé, devraient continuer de mal se comporter, mais nous nous attendons à ce que le repli de nombreux titres fasse en sorte que ces secteurs présenteront des occasions plus opportunes afin de diversifier l’exposition du portefeuille à l’approche du troisième trimestre.
Quels autres marchés sont dignes de mention d’un point de vue technique? Le dollar américain se situe probablement à un point d’inflexion important sur plusieurs mois après un repli jusqu’en 2025. Même si l’opinion consensuelle des gestionnaires de placements mondiaux est devenue négative à l’égard du dollar américain au cours des cinq derniers mois, l’indicateur hebdomadaire du momentum, qui suit les fluctuations sur deux à quatre mois ou plus, est survendu et atteint un creux pour l’indice du dollar américain (DXY), les premiers signes indiquant un creux soutenu frôlant une fourchette de 98 à 100. Nous encourageons les investisseurs à surveiller de près les devises à l’approche du troisième trimestre, car nous croyons qu’un rebond du dollar américain devrait coïncider avec la vigueur des actions américaines. À l’inverse, le fait que l’indice du dollar américain (DXY) se situe sous la fourchette de 98 à 100 pourrait indiquer des sorties de capitaux des actifs américains et un risque croissant de détérioration des marchés boursiers américains.
Enfin, et c’est peut-être le plus important, les graphiques montrent que les taux de rendement à 30 ans et à 10 ans aux États-Unis frôlent à des niveaux techniques importants. Les deux taux d’intérêt ont fluctué dans des fourchettes de négociation stationnaires depuis octobre 2023, mais le taux de rendement des obligations du Trésor américain à 30 ans frôle depuis quelques semaines la limite supérieure de cette fourchette, entre 5,00 % et 5,18 %. Le dépassement du seuil de 5,18 % signalerait une rupture technique sur deux ans, le prochain niveau de hausse étant de près de 6 %. Pour le taux de rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans, le prochain niveau de hausse à surveiller est de 4,6 % et la limite supérieure de sa fourchette de deux ans se situe entre 4,8 % et 5,0 %. Si le taux de rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans franchit cette fourchette, cette fluctuation laisserait techniquement entrevoir de nouvelles possibilités de hausse près de 6 %. Bien que la hausse des taux d’intérêt représente un risque pour les marchés boursiers, nous nous attendons à ce que les taux de rendement des obligations du Trésor américain à 30 ans et à 10 ans stagnent près des niveaux actuels et demeurent confinés dans une fourchette à l’approche du troisième trimestre.
Taux des obligations à 30 ans et à 10 ans – Hebdomadaire

Le graphique linéaire montre les taux des obligations du Trésor américain à 30 ans et à 10 ans, qui frôlent tous deux des niveaux techniques importants. Le rendement à 30 ans se situe près de la limite supérieure de sa fourchette sur 2 ans, à près de 5,18 %. Le rendement à 10 ans se situe à près de 4,6 %, la tranche supérieure de sa fourchette sur 2 ans se situant entre 4,8 % et 5,0 %.
Sources : RBC Gestion de patrimoine, Bloomberg, Optuma
Si vous souhaitez obtenir des commentaires techniques plus détaillés, veuillez consulter notre carte de graphiques hebdomadaire, notre feuille de route hebdomadaire or nos publications mensuelles sur la vision à long terme. [Toutes ces publications sont disponibles uniquement en anglais].