Un terrain incertain.

02 juillet 2020 | Elie-Chakib Abou-Chacra


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L’incertitude est le pain quotidien de l’entrepreneur. Prenez le temps de discuter avec un de vos amis qui opère sa propre entreprise, vous verrez que leur vision de l’incertitude ou du risque est différente de celle, par exemple, de mon beau-père Richard maintenant à la retraite. 

Pour l’entrepreneur, les sources d’incertitude sont grandes et variées. Un employé absent peut créer un retard dans la journée ou même l’arrêt de la production. Ce genre de situation peut être sérieux pour l’entreprise, ses employés et leurs fournisseurs. Pour Richard, les imprévus mêmes importants n'affectent que lui.

Quel  est le rapport entre Richard, les entrepreneurs et les incertitudes du marché? Et  bien, les entreprises en bourse ne sont pas différentes des entreprises locales.  Elles aussi vivent avec de l’incertitude et sont livrées à des situations inattendus!

La question m’est souvent posée en ces temps de pandémie, sur qu’elle entreprise ou secteurs devrait le mieux s’en sortir. Évidemment, cette situation est remplie d’incertitude. Quel secteur ou qu’elle style d’actions serait plus résiliant face à la situation actuelle? Du point vu de l’entreprise, elle doit avoir d’importantes marges de manœuvre. Cela passe souvent par une position dominante dans son secteur et peu de dettes. Ceci améliore les chances pour la compagnie de passer au travers de la plupart des situations comme cette pandémie. Comme l’a dit Peter Lynch, « Une compagnie sans dette ne fait pas faillite ». Encore aujourd’hui je trouve sagesse dans ce commentaire.

 D’autre part, comme le fait Richard, la gestion de l’incertitude commence par ce qu’il peut contrôler. Ni Richard, ni moi ne pouvons contrôler comment une entreprise va agir vis-à-vis d’un imprévu. Le seul levier que nous avons est de choisir le prix au auquel nous sommes acheteurs ou vendeurs. La plus belle compagnie du monde, la plus rentable, sans dette, à toujours bien une valeur maximale!  J’aime bien parler à mes clients de Microsoft acheté en 1999. Si votre analyse sur Microsoft était correcte et que vous l’aviez gardé malgré la crise des technos en 2001, vous n’auriez pas fait d’argent dans cette position avant 2015.  Même la plus belle des compagnies peut être trop chère, il faut donc savoir être prudent.


Pour répondre à la question de la pandémie, je crois que le succès d’une bonne stratégie commence par trouver une excellente compagnie à un bon prix.  Je crois fermement qu’il faut oublier les secteurs et se concentré dans sur les entreprises. S’obliger acheter des compagnies indépendamment de leur rentabilité ou leur prix pour ce conformé au secteur contenu dans l’indice est une pratique du passé. Je crois cependant que les deux leviers disponibles afin de s’assurer d’obtenir un résultat optimal restent encore la marge de manœuvre et le prix. Où comme dirait Richard, « Rien ne vaut un bon rabais! »

 

[1] Microsoft, Quarterly, Bigcharts, Marketwatch, 6/30/2020, https://tinyurl.com/ybx5rsz7

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