L'incertitude est au rendez-vous: élections américaines et virus à la hausse

03 novembre 2020 | Alain Daaboul


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Les marchés financiers ont baissé de près de 9% depuis leur plus haut niveau il y a deux mois, et sont revenus au niveau de juin. Pendant cette période, nos portefeuilles ont beaucoup mieux fait. Cette surperformance s’explique par les changements effectués ces derniers mois. Nous détenons maintenant surtout des titres stables ou qui profitent de la situation actuelle, et avons vendu les titres de reprises dont le prix était devenu élevé, ce qui augmenté notre liquidité. Nous avons aussi évité les titres de technologie qui avaient des valorisations insoutenables, et qui ont chuté dernièrement.
La semaine dernière a été la plus mauvaise semaine en bourse depuis mars. Comme en mars, presque tout a diminué. Les investisseurs ont peur de l’élection américaine et du nombre de cas du virus qui s’accroît, et ont vendu massivement, sans distinctions. Deux exemples qui le démontrent sont la performance de l’or et du secteur pharmaceutique. L’or, qui devrait bien faire dans ces circonstances, a baissé trois semaines d’affilée. Le secteur pharmaceutique a perdu de 6% la semaine dernière, malgré le fait qu’il demeure le seul secteur dont les profits ont augmenté depuis 1 an.
En analysant les actions individuellement, je trouve le plus d'opportunités depuis fin mars. Je compte investir les liquidités que nous détenons en deux temps :
1 - Attendre qu’un candidat américain concède la victoire et qu’on soit certain que le pays n’aura pas de troubles sociaux. Lorsque le résultat sera définitif, nous achèterons des titres qui profitent de la situation actuelle (technologie, automobile, rénovations, or) et stables (pharmaceutiques consommation courante) dont la valorisation est encore attrayante et le potentiel pour les prochains
mois encore sous-estimé.
2 - En décembre, achats des titres qui ont beaucoup perdu cette année, qui paient de bons dividendes et qui devraient remonter au début de la reprise (télécoms, utilités, pharmacie). Je prends toujours les pertes en capital début septembre, avant la majorité des investisseurs. Ces titres baissent souvent entre septembre et novembre, car ils sont vendus par les investisseurs qui recherchent des pertes en capital.

Les investisseurs sont négatifs, ont beaucoup de liquidités et peu d’alternatives que les actions pour les investir. Novembre à janvier sont historiquement les meilleurs mois en bourse. Les meilleurs achats se font lorsque les investisseurs ont peur. D’ailleurs, les marchés financiers ont atteint leurs plus bas niveaux en mars lorsque qu’on entrait en confinement.
Pour les investisseurs qui ont des liquidités présentement, les prochaines semaines pourraient être un bon point d’entrée à long-terme. Il faudra détenir les bonnes compagnies, continuer de les transiger fréquemment et s’adapter continuellement, car la volatilité va subsister plusieurs mois.